Le 1er août 2000, la nouvelle OCM (organisation commune du marché) est entrée en application (règlement n° 1493/1999). Lors de sa parution, en juillet 1999, ce texte avait suscité l'adhésion de toute la filière qui saluait sa vision conquérante. Un an plus tard, le ton a changé. Dans le Midi, les marchés s'étaient dégradés. Il fallait recourir à l'intervention. Or, personne n'était rodé aux nouveaux mécanismes d'élimination des excédents détaillés dans un règlement du 25 juillet 2000 (n° 1623/2000). L'OCM prévoit deux voies de retrait. L'une est réservée aux vins de table (article 29). Elle alimente le marché des alcools de bouche. L'autre est dite de crise (article 30). Tous les vins d'une région peuvent y prétendre pour peu que la crise soit démontrée. Cette voie donne des alcools industriels. Les responsables méridionaux se sont plaints des faibles rémunérations offertes par ces mesures. A force de manifester, ils ont obtenu du gouvernement français une aide pour porter de 16,30 à 24,30 F/°hl, le prix des vins de table qui seront retirés. Ce montant convient à la région. La nouvelle OCM apporte des satisfactions sur d'autres points. Elle accorde 104 millions d'euros à la France pour restructurer 14 359 ha. Le règlement d'application sur les pratiques oenologiques (n° 1622/2000), paru le 24 juillet 2000, autorise la déclaration unique de chaptalisation qui est entrée en vigueur cette année dans le Midi, en Touraine et dans le pays nantais, mais que les Alsaciens et les Bourguignons avaient déjà imposée à leurs services de contrôle.