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Centre, un nouvel allié

La vigne - n°117 - janvier 2001 - page 0

C'est sous la bannière du BIVC (Bureau interprofessionnel des vins du Centre) que six des sept appellations du Centre-Loire entrent dans le troisième millénaire. Après six années d'existence, il a rallié le vignoble de Quincy (180 ha). L'assemblée générale du BIVC, présidée par Jean-Jacques Teiller, vigneron à Mennetou-Salon, compte aujourd'hui dix-huit membres représentant le négoce et la production de quatre AOC (Sancerre, Mennetou-Salon, Quincy, Reuilly) et deux AOVDQS (coteaux du Giennois et Châteaumeillant). Au total, l'interprofession pèse 3 300 ha, 26 millions de bouteilles et 600 MF de chiffre d'affaires, dont 40 % à l'exportation. Cette sixième adhésion convaincra peut-être Pouilly-sur-Loire, toujours réfractaire.Au plan économique, 2000 confirme la forte demande pour les appellations du Centre-Loire. Ces vignobles, dont la plus grande part de sa production est constituée de vins blancs secs, font figure d'exemple sur un marché où le french paradox joue surtout en faveur des vins rouges. La vogue est tellement porteuse que certains avouent ' contingenter les clients '. Après un record de ventes en 1998-1999 (194 900 hl), Sancerre, Mennetou-Salon, Reuilly, coteaux du Giennois et Châteaumeillant totalisent 193 900 hl sur la dernière campagne. Ce faible recul (- 1 %) est essentiellement perceptible en Sancerre. Les ventes en France progressent au même titre qu'à l'exportation. Cette prospérité a des incidences sur la structure du marché. ' Les producteurs font de plus en plus de bouteilles. Les volumes commercialisés en vrac sont en baisse constante pour un cours toujours très haut ', explique Benoît Roumet, directeur du BIVC. Le prix moyen du sancerre blanc s'est établi à 31 F/l lors de la campagne 1999-2000, contre 29 F/l précédemment. Le manque de produit et sa cherté entraînent le désengagement du négoce extérieur à la région de production des six appellations du Centre-Loire. La part de ce dernier représente moins de 6 % des ventes en bouteilles, en baisse de 30 % entre 1998-1999 et 1999-2000 ! Le reste de la commercialisation est assuré par les producteurs (52 %), la coopération (8 %) et le négoce local (34 %). Compte tenu de cette réalité, certains souhaitent engager la réflexion sur la mise en bouteilles obligatoire dans la région de production, d'autant que la dernière loi d'orientation agricole facilite l'instauration d'un tel dispositif. Parmi les sujets parvenus à pleine maturité, le projet de la ' Route des vignobles du coeur de France ' se concrétise, avec une inauguration prévue pour mars 2001. ' Nous avons obtenu les autorisations de la Direction départementale de l'équipement ', dit Jean-Jacques Teiller. Deux guides du BIVC seront distribués aux offices du tourisme début 2001 : l'un présente les circuits touristiques de la région et les appellations du Centre-Loire ; l'autre répertorie les lieux pour les déguster. Le budget de l'opération s'élève à 1,4 MF, co-financé par le BIVC. Autre opération qui risque de coûter cher : la mise en place du suivi en aval de la qualité (SAQ). Pour Benoît Roumet, ' il n'est pas prévu d'augmenter les cotisations volontaires obligatoires '. Pour financer le SAQ, l'interprofession compte réorienter le budget de la communication. Le second problème posé par ce suivi est celui de la représentativité des prélèvements effectués. ' Seuls 10 % de nos vins sont vendus en grande distribution. Si on se limite à ce circuit, on prélèvera toujours les mêmes opérateurs. Notre SAQ doit se concentrer chez les cavistes, les restaurants, les producteurs... Autant de lieux où les prélèvements sont plus délicats à organiser ', explique-t-on. Une première série d'essais devrait avoir lieu au cours de l'année 2001.

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