L'an dernier, dans cette rubrique, nous évoquions un record parce que les vignes françaises avaient reçu, en moyenne, un peu moins de huit antimildious par hectare. Ce record est battu : pour la campagne 2000, le nombre moyen de traitements contre le mildiou est de 8,4 par hectare ! Le Bordelais et le Cognaçais s'approchent même des onze interventions par hectare ! La douceur climatique et l'humidité ont favorisé la maturation des oeufs d'hiver, les contaminations primaires et les repiquages Elles ont aussi écourté les périodes d'incubation. Malgré des cadences de traitements resserrées, certains se sont laissé dépasser. Les premières interventions ont parfois été réalisées un peu tardivement et les sols, gorgés d'eau, ont pu gêner leur renouvellement. Malgré des ventes importantes, la saison n'a pas toujours été facile pour les firmes phytosanitaires. Certains antimildious, comme le fosétyl aluminium ou le cymoxanil, ont été critiqués. Les firmes contestent cependant l'existence de phénomène de résistance.La cochylis a fait aussi parler d'elle : sa forte pression en première génération a pu conduire les vignerons protégeant leurs parcelles en confusion sexuelle à intervenir. Mais la seconde génération fût étonnement discrète. Les colères du ciel n'ont pas épargné les vignobles : des orages violents ont provoqué de forts ravinements dans les côtes du Rhône septentrionales. La grêle a touché de nombreux vignobles : le Languedoc, le Beaujolais, la Champagne, l'Alsace et d'autres régions encore ont été sinistrées, mais c'est dans les Charentes que les dégâts ont été les plus importants.