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archiveXML - 2001

Le bras de fer de la profession

La vigne - n°123 - juillet 2001 - page 0

Planter aujourd'hui, c'est préparer les ventes de demain. Nous n'avons pas le droit d'hypothéquer notre avenir.

C'est un ' coup de gueule ' qu'ont poussé la production et le négoce d'appellation lors d'une conférence de presse tenue dans l'enceinte du salon Vinexpo, à Bordeaux, le 19 juin. Cette initiative se révèle salutaire, alors que les conversations tournaient autour des vins du Nouveau Monde. Les propos étaient clairs et offensifs : ils reprenaient le ton du Congrès national des appellations, tenu quelques semaines auparavant, et se cristallisaient autour du contingent de plantation pour la campagne à venir.' On veut continuer à se développer. Contrairement au secteur des VDT et VDP, celui des appellations ne se porte pas si mal. Planter aujourd'hui, c'est préparer les ventes de 2020 et plus. Nous n'avons pas le droit d'hypothéquer notre avenir ', explique Philippe Feneuil, président de la Cnaoc. Rap- pelons que, pour la première fois, le ministre de l'Agriculture avait fixé a priori les plantations pour la campagne 2001-2002. Il ne voulait pas, en même temps, autoriser des plantations et payer des distillations ! Au conseil de direction de l'Onivins du 27 juin, son représentant avait annoncé un maximum de 4 000 ha pour les appellations et 1 500 ha pour les VDP (en droits externes), provoquant un tollé. ' Nous demandons 4 400 ha. Ce contingent était de 5 600 ha pour 2000-2001, c'est déjà un gros effort. De plus, sur le plan du principe, la loi d'orientation agricole confirme le pouvoir des syndicats et de l'Inao, il est anormal que le ministre intervienne a priori. ' En dernier ressort, le 4 juillet, Jean Glavany a octroyé 4 400 ha pour les appellations et 1 600 ha pour les VDP. Et le président de la Fédération du négoce conclut : ' La France prend du retard dans son développement. Le marché mondial du vin a progressé de 15 % ces deux dernières années et la France n'affiche que + 4 % ! On ne veut plus perdre de parts de marchés. Il faut analyser les marchés de manière segmentée et maintenir une dynamique pour ne pas casser les bonnes volontés. ' Si la filière des appellations a montré dans le passé sa capacité à s'autoréguler, il ne faudrait pas, en cas de difficultés accrues, aller frapper aux portes du ministère...

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