'Nous ne sommes pas favorables à l'irrigation, sauf lorsque les vignes sont en danger de mort. Je tiens à ce que nous puissions conserver les millésimes et les différences qualitatives d'année en année. Nous sommes pour un vin qui corresponde au millésime, et donc aux conditions climatiques de l'année. La vigne doit produire ce qu'elle peut donner et pas davantage. Depuis trente-quarante ans, nous n'avons jamais senti le besoin d'irriguer, pourquoi cela changerait-il aujourd'hui ? La vigne doit pouvoir plonger profondément ses racines dans le sol pour aller chercher la nourriture dont elle a besoin. Evidemment, avec le désherbage chimique, les racines non coupées par les labours restent davantage en surface et ne vont plus chercher l'humidité au fond de la terre. Je crains que l'autorisation d'irriguer ne soit la porte ouverte à toutes les dérives, de la même manière que les dérogations pour enrichir les moûts l'ont été par le passé. Depuis dix ans, une seule demande a été enregistrée. Pourtant, si des adhérents de l'association sont intéressés, nous demanderons l'autorisation auprès des autorités compétentes. '