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archiveXML - 2001

Faut-il autoriser l'irrigation ?

La vigne - n°123 - juillet 2001 - page 0

Les professionnels espéraient l'autorisation et la signature du ministre de l'Agriculture avant l'été. Mais elles se font attendre, car ' le sujet de l'irrigation de la vigne ne paraît pas recueillir un consensus auprès de la profession viticole ', indique-t-on auprès du ministère, pour qui les différents secteurs vins de table, vins de pays et AOC doivent s'entendre sur la mise en oeuvre du texte à venir. Aussi, la perspective d'une très belle troisième récolte consécutive rend, sans doute, le sujet moins brûlant que celui de la gestion de la surproduction.En France, l'irrigation de la vigne est interdite, sauf lorsqu'elle est autorisée. Cette lapalissade est, à ce jour, la seule réglementation qui existe dans notre pays sur ce sujet sensible. Dans la pratique, les arrêtés préfectoraux délivrant les autorisations ne sont presque jamais pris, les zonages d'irrigation sont inexistants et laissent la porte ouverte à un arrosage sauvage dans les régions qui s'y prêtent : essentiellement celles où les installations existent du fait de la présence de vergers, de canaux... Le nombre d'hectares recevant de l'eau en toute illégalité oscillerait entre 15 000 et 30 000 selon les années, pour l'essentiel sur la ceinture méditerranéenne. Mais également dans le Sud-Ouest. ' Actuellement, le fait d'être attentiste ne fait qu'aggraver la crise autour de cette question ', indique un responsable professionnel. Lors d'un conseil de l'Onivins, en juillet 2000, un consensus était pourtant apparu pour estimer que l'irrigation ne pouvait être qu'une mesure compensatrice d'un déficit hydrique occasionnel. Le texte adopté par le comité national de l'Inao prévoit des interventions possibles en cas de sécheresse réelle si l'irrigation est prévue dans le décret d'appellation, entre la nouaison et la véraison seulement, avec des déclenchements décidés par des commissions indépendantes composées de personnalités de l'Inra, l'Inao, des DDA... Seule la ceinture méditerranéenne serait concernée, les installations ne devraient pas être fixes et le rendement de base à la parcelle ne devrait pas être dépassé. Mais tout n'est pas calé, notamment les méthodes de contrôle à appliquer.

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