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Les vins de pays d'Oc serrent les boulons

La vigne - n°124 - septembre 2001 - page 0

L'éclaircissage fait partie des gestes qualité que le syndicat des VDP d'Oc veut développer.

Sur le marché français comme à l'export, la consommation des vins de cépage continue de se développer. Les vins de pays d'Oc, qui commercialisent 83 % de monocépages, voient leur stratégie confirmée. Mais pour rester bien placé sur ce segment, pas question de se laisser aller, car la concurrence est rude. En 2000-2001, les ventes des vins de pays d'Oc se sont maintenues avec 2 685 000 hl de contrats enregistrés par l'Onivins, contre 2 662 000 hl en 1999-2000. Mais les prix ont baissé de 10 %, à 418 F/hl en moyenne pour les rouges, 372 F/hl pour les rosés et 480 F/hl pour les blancs.
Pour redresser la barre et éviter les dérives qualitatives constatées en 1999 et 2000, le syndicat vient de décider de baisser les rendements de 90 hl/ha à 80 hl/ha pour la récolte 2001. Pour mieux encadrer les rendements agronomiques, faute de pouvoir les contrôler à la parcelle, il a également souhaité plafonner à 90 hl/ha les rendements des autres vins de pays et de table produits sur l'exploitation, sans possibilité de dépassement. ' Les producteurs ont voté cette mesure, mais le ministère de l'Agriculture ne l'a pas reprise dans son arrêté du 3 août, alors qu'il l'a entérinée pour les exploitations mixtes produisant des appellations ', dénonce Jacques Gravegeal, le président du syndicat.
Sur le plan technique, l'accent a été mis sur les gestes conditionnant la qualité, palissage, éclaircissage et effeuillage. ' La qualité commence au vignoble et ne s'improvise pas. L'an dernier, les déclarations de récolte ont progressé d'un seul coup de 700 000 hl. Pour organiser les dégustations dans de bonnes conditions, nous avons dû donner la priorité aux vins disposant déjà d'un marché, en demandant aux producteurs de fournir une attestation de pré-vendu avec leur demande d'agrément ', indique-t-on.
Sur le plan de la promotion, le syndicat a engagé 8 millions de francs par an sur trois ans. ' Au niveau de la consommation, rien n'est perdu. Nous l'avons constaté en août, à la féria de Béziers, les jeunes apprécient le vin, à condition de leur proposer un style qui leur convienne. Les vins boisés avec des copeaux ont séduit, mais sur le plan réglementaire, nous sommes toujours cantonnés dans l'expérimental, de même pour les vendanges tardives ', ajoute le président.

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