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Contrôles accrus des bordeaux en amont

La vigne - n°125 - octobre 2001 - page 0

Nous prenons des mesures concrètes pour contrôler les conditions de production en amont. La viticulture va faire le ménage chez elle , explique Jean-Louis Roumage, président du plus grand syndicat de France.

Le contrôle des conditions de production en amont est la clé de voûte de la grande réforme qualitative que tente de mener l'Inao depuis plusieurs mois. Les textes nationaux sont en voie de finalisation et les syndicats locaux s'activent. Celui des bordeaux et bordeaux supérieurs vient d'adopter en quelques mois cinq motions visant à ' resserrer tous les boulons '. ' Ce sont des décisions de fond. Des vignerons ont besoin d'être assistés. Des commissions de contrôle verront le jour dans chaque canton. Dans une appellation de 60 000 ha, on ne peut pas tout attendre de l'Inao, la viticulture va faire le ménage chez elle. C'est nouveau mais il y a urgence ', explique d'un ton ferme le président Jean-Louis Roumage.
La première motion précise les conditions de production : non maîtrise de l'enherbement sous le rang, palissage en mauvais état, présence significative de souches mortes ou de bras morts sur les pieds non éliminés, absence de taille au 1 er mai et de récolte au 26 novembre sont les critères les plus significatifs. ' L'Inao enverra un courrier à tout vigneron dont une ou plusieurs parcelles nécessitent une mise à niveau et une vérification sera faite avant la récolte ', dit-on.
Deuxième point : le chai. La vinification et l'élevage doivent se faire dans un local destiné uniquement à cet effet. Tous les matériels doivent être en conformité et en bon état de marche, avec présence obligatoire d'une maîtrise des températures. Un délai de mise en conformité est accordé jusqu'au mois d'août 2004. Un plan du chai avec indication des logements et volumes devra être disponible. ' On espère auditer une cinquantaine de chais la première année , explique un responsable. Ce travail aura valeur d'exemple pour les autres producteurs . '

La troisième motion concerne la constitution et le rôle des commissions pour le respect des conditions de production. Y siègeront quatre personnes : un représentant de l'Inao, deux vignerons délégués cantonaux et un membre du bureau du syndicat qui assurera la présidence. ' Nous attaquerons dès cet hiver, une fois que toutes ces modalités et d'autres seront inscrites dans un réglement intérieur , explique le président. Les gens sont de plus en plus procéduriers. On doit être inattaquable sur le plan légal. Le dispositif montera alors en puissance. Je sais que lors des réunions cantonales d'explications, je vais me faire interpeller... ', ajoute-t-il. Le coût de tout cela ? ' Pas élevé, le plus important est l'implication des hommes. '
Les quatrième et cinquième motions concernent l'agrément proprement dit. Une procédure spéciale sera mise en place avec prélèvements par lots dès le premier passage pour les ' habitués ' de l'échec (au moins deux échecs sur les quatre millésimes précédents) et les bénéficiaires de la note D (la plus mauvaise) lors des contrôles du suivi en aval de la qualité (SAQ) de l'interprofession. A signaler que le syndicat des bordeaux et bordeaux supérieurs est le premier à obtenir sa certification Iso 9001 (version 2000) pour la procédure de prélèvement et de dégustation des échantillons. ' Un document qui n'a aucune valeur tant que nous n'avons pas signé de convention avec lui ', explique-t-on à l'Inao.

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