En 2001, le développement des expéditions en France (+ 16 % sur les neuf premiers mois) vient compenser les mauvais résultats obtenus à l'exportation. A fin septembre, la ' grande expor- tation ' chute de 22 % en volume et l'Union européenne progresse juste de 3 %. Le bilan des ventes en France s'analyse différemment suivant le type d'opérateurs : les récoltants progressent de 1,66 % et confortent leur position, tandis que les coopératives et les négociants récupèrent les parts de marché perdues en 1999 et 2000 avec, respectivement, + 54 % et + 22 %. Quand on analyse les volumes de champagne vendus en grande distribution sur les cinq dernières années, on note un net repli, après l'apogée des années 1997 et 1998. Proche des 50 millions de bouteilles en 1997, les ventes ont dépassé 53 millions en 1998 pour baisser de 10 % en 1999, puis de 16 % en 2000. Un jeu de Yo-Yo qui semble se stabiliser en 2001. ' A fin septembre, le cumul sur neuf mois repart en GMS ', déclare Daniel Lorson, du CIVC. Le retour des champagnes premiers prix participe à cette progression des ventes en GD. Si l'on compare l'évolution des ventes en GMS avec celle des volumes expédiés par les récoltants, coopératives et négociants sur le marché français, on constate un décalage du reflux dans le temps : en 1999, ces expéditions ont progressé de plus de 6 % alors que dans le même temps, les ventes en GD reculaient de 10 %. En 2000, les premières ont régressé de 21,5 %, tandis que les secondes baissaient de 16 %.
C'est au cours du quatrième trimestre de chaque année que les ventes de champagne dans les hyper et supermarchés sont les plus importantes. En 2000, durant les trois derniers mois de l'année, elles ont représenté 40 % de l'ensemble des ventes annuelles de ce circuit. Une telle proportion, stable depuis de nombreuses années, témoigne de l'intensité de la consommation traditionnelle de champagne lors des fêtes de fin d'année. Cette saisonnalité s'observe également pour les autres circuits de distribution. Beaucoup d'opérateurs misent donc sur ces ventes du quatrième trimestre pour améliorer leur chiffre d'affaires. Les perspectives semblent défavorables compte tenu de l'impact des attentats du 11 septembre sur le moral des consommateurs.