Saint-chinian est, avec Faugères et Clairette du Languedoc, l'un des trois crus de l'appellation régionale coteaux du Languedoc. Avec presque 138 000 hl agréés en 2000, cette AOC du Midi est la quatrième plus importante en terme de volumes. Celui produit par le secteur coopératif représente les deux tiers de la récolte. Le reste est assuré par près de 90 caves particulières. Les vins rouges constituent 93 % des volumes déclarés. Saint-Chinian et son voisin Faugères fêteront, le 6 mai prochain, les vingt ans de leur décret d'appellation, au travers d'une journée commune de dégustation professionnelle organisée dans le vignoble.
Cette entrée dans l'âge de la maturité coïncide avec l'embauche d'un technicien au syndicat. Sa première mission est de préparer un guide de bonnes pratiques viticoles et d'établir le parcellaire du vignoble pour proposer aux adhérents un service d'aide à la décision pour valoriser leur production. Le dynamisme du cru est symbolisé par le développement de la mise en bouteilles à la propriété. Moins de 20 % des volumes vendus aujourd'hui par les producteurs sont en vrac. On note également une forte progression à l'exportation, supérieure à la moyenne des AOC du Languedoc.
Au niveau de la commercialisation finale, la grande distribution reste prépondérante. L'offre en magasin a atteint, en 2000-2001, 4,1 références dans 96 % des hypermarchés et 2,1 dans 93 % des supermarchés. Saint-Chinian représente 10 % de l'offre des AOC languedociennes en GD. Sur ce marché, on observe un essor du segment milieu-haut de gamme puisqu'aujourd'hui la tranche de prix allant de 2,44 à 3,05 euros (16-20 F) représente 39 % des achats, contre 18 % en 1997-1998. D'après les enquêtes de consommation à domicile, près de 5 % des ménages ont acheté du saint-chinian en 2000. Leurs achats sont en légère hausse, tant en termes quantitatif (3,9 cols en 2000, contre 3 en 1997) que de prix (moyenne de 2,49 euros/col en 2000, contre 2,16 euros en 1997). Parmi les sujets phares pour l'avenir, l'AOC travaille à deux dossiers de hiérarchisation : le projet Berlou et celui de Roquebrun. Les professionnels attendent le passage de la commission d'expert de l'Inao pour effectuer la délimitation parcellaire.