Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 2002

- 24 % sur le prix moyen du bergerac rouge

La vigne - n°131 - avril 2002 - page 0

A fin mars, le bergerac rouge, millésime 2001, affiche un prix moyen cumulé de 709 /tonneau, soit moins de 80 /hl.

Pendant neuf mois à compter de janvier 2001, le bergerac rouge a vu son cours moyen reculer de façon inquiétante. Depuis septembre dernier, la spirale baissière semble enrayée, mais la stabilisation s'est opérée à des niveaux de prix bien inférieurs à ceux des campagnes habituelles. A fin mars, le prix moyen cumulé du bergerac rouge (tous millésimes confondus) dépasse tout juste la barre des 80 euros/hl. Il était de 106 euros/hl à la même période l'an passé.
En revanche, l'activité est repartie sur le marché du vrac. En terme de volume, ce dernier totalise un cumul de 133 630 hl sur les huit premiers mois 2001-2002. Un volume comparable à celui enregistré en 1999-2000, troisième campagne record pour l'appellation... D'autres indicateurs laissent penser que le plus dur est passé : Bergerac reprend des parts de marché en volume dans les linéaires (+ 4 % sur douze mois) et voit ses prix aux consommateurs se stabiliser. Par ailleurs, la dernière récolte s'est élevée à 311 682 hl (- 5,75 % par rapport à 2000). Ce léger retrait est dû à une baisse du rendement moyen (56 hl/ha contre 60 hl) puisque la surface exploitée a, elle, augmenté de 2,31 %.
Pour certains, les difficultés récentes de l'appellation sont plus le fait des fragiles structures financières des exploitations que d'un manque réel de débouchés. ' Habituellement, il y a un différentiel de 76 euros (500 F) à 152 euros (1 000 F) le tonneau entre un bergerac rouge et un bordeaux générique , explique un analyste. Aujourd'hui, c'est plus de 304 euros (2 000 F). Or, cela ne se justifie pas par un différentiel de qualité . ' Manifestement, certains négociants profitent de la situation pour tirer les prix vers le bas. ' Beaucoup de vignerons avaient placé leur espoir dans le millésime 2000. Pourtant, faute de trésorerie suffisante, ils ont fini par le brader à l'approche des vendanges, parfois à des cours inférieurs aux prix de revient ', témoigne un courtier. Cette dépendance face au négoce bordelais est incontestable pour ceux qui vendent en vrac. Ceux qui font de la bouteille semblent mieux s'en sortir.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :