De nombreux procédés permettant de traiter les déchets phytosanitaires sont en cours d'expérimentation, parmi lesquels la photocatalyse, l'électrolyse, les bacs d'évaporation, la fixation sur charbon actif, l'osmose inverse et des procédés biologiques rustiques constitués par des lits biologiques (biobeds, biobacs, Phytobacs, Phytback). En théorie, le principe est simple : sachant que les pesticides sont soumis à une biodégradation par les micro-organismes du sol, il suffit de recréer dans un bac les conditions optimales pour une réaction accélérée, afin de confiner et traiter les résidus de traitements phytos (essentiellement les eaux de lavage des pulvérisateurs et des tracteurs). ' Le système semble efficace et fait l'objet de nombreuses études visant à son optimisation ', explique Jean-Claude Fournier, de l'Inra de Dijon. Cependant, il reste à régler le problème réglementaire des déchets ultimes engendrés par le biobac. Faut-il épandre son contenu dans la parcelle ou, au contraire, le traiter comme tous les autres déchets ?