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Le prix des vignes d'appellation en hausse de 5 %

La vigne - n°132 - mai 2002 - page 0

En 2001, le prix des vignes d'appellation se stabilise avec une hausse modérée de 5 % et 1 ha négocié à 66 160 en moyenne. Les autres catégories de vignes baissent de 3,5 %.

L'an passé, l'hectare de vigne d'appellation s'est négocié, en moyenne, à 66 160 euros, contre 62 960 euros en 2000. Cela représente une augmentation du marché foncier de 5 %. La tendance haussière se ralentit puisque l'année 2000 avait connu un accroissement de plus de 13 %. Pour les analystes de la Fé- dération nationale des sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural, ' l'impact de la baisse des droits de mutation, survenue au 1er janvier 1999, s'estompe peu à peu '. Depuis une dizaine d'années, le marché s'inscrit dans un contexte tendantiel de baisse des taux d'inté- rêt et de hausse de la valeur ajoutée à l'hec- tare des exploitations viticoles d'AOC, res- pectivement - 34 % et + 14 % en termes réels. Cependant, depuis 1999, on observe une baisse de la valeur ajoutée qui ne s'est pas encore ré- percutée sur le prix du foncier. Pour les autres catégories de vignes, le prix moyen baisse de - 3,5 %. Ce recul est surtout le fait des difficultés traversées par les vins de table et de pays depuis plus de deux campagnes. Les prix de ces vi- gnobles ont reculé res- pectivement de 9 % et 6 %. Selon les ana- lystes de la FNSafer, ' à court terme et compte tenu de la si- tuation de ces vins, il est difficile d'envisager une reprise du prix des vignes qui ne sont pas en AOC '.
Si entre 2000 et 2001, le prix des vignes d'AOC a globalement crû de 5 %, celui du Languedoc-Roussillon et du Sud-Ouest est en baisse. Par contre, les régions viticoles de Provence-Corse et de la vallée du Rhône progressent de plus de 12 %. En Alsace (+ 5,1 %), Champagne (+ 6,3 %), Val de Loire et Centre (+ 7,4 %), les augmentations sont proches de la moyenne nationale, ou légèrement supérieure. Enfin, le Bordelais (+ 2,4 %), la Bourgogne (+ 1,9 %), la Savoie et le Jura (+ 4,7 %) enregistrent des hausses plus modérées.
A l'intérieur d'une même région viticole, les moyennes recouvrent des différences importantes. Dans le Bordelais, si l'année 2001 reste globalement celle de la stagnation (+ 2,5 %), les vignes des appellations génériques de l'Entre-deux-Mers et Bordeaux régionaux reculent de 10 % et 4 %, tandis que celles des appellations des côtes et du Libournais croissent de près de 10 %.
Lorsque l'on replace les évolutions dans le temps, on constate que, depuis 1991, le prix des vignes d'appellation d'origine contrôlée a crû de 60 % en valeur courante. Cette progression a touché la quasi-totalité des vignobles, à l'exception de ceux du Jura et de Savoie. En dix ans, le prix des vignes alsaciennes et champenoises a plus que doublé. A l'inverse, ceux des terres viticoles de Bourgogne et de Provence-Corse ont peu augmenté (9 % et 8 %). Le prix du foncier a même baissé dans ces deux régions si l'on enlève l'impact de l'inflation.


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