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L'an I du nouveau Mondial

La vigne - n°132 - mai 2002 - page 0

Le Mondial du vin et des spiritueux de Bruxelles a fait peau neuve avec de nouveaux organisateurs. L'édition 2002 n'a accueilli que 6 800 visiteurs, mais exclusivement des professionnels.

Le Mondial est le salon de référence sur le marché belge, voire du Bénélux. La première édition a en effet eu lieu dès 1983. Mais 2002 marque un changement : la famille Havaux, incontournable dès qu'il s'agit de vin outre-Quiévrain, a vendu la manifestation à Exposium, l'un des poids lourds des salons professionnels en France et dans le monde (Sima, Sial, Sitévi...). L'édition 2002, qui s'est déroulée au parc des expositions de Bruxelles, du 15 au 17 avril, était donc la première de la nouvelle équipe. ' Nous fondons de grands espoirs sur ce salon et son rayonnement, indique un dirigeant. Nous avons beaucoup investi. '

Première réforme constatée : le salon n'a permis l'accès qu'aux professionnels. Sous ' l'ère précédente ', de nombreux amateurs plus ou moins éclairés étaient admis. Du coup, le comparatif en terme d'entrées n'est pas significatif : lors de la précédente édition (2000), 16 200 visiteurs avaient officiellement été annoncés ; pour 2002, le chiffre est de 6 800. Il est vrai que les allées étaient souvent clairsemées. ' Il suffit de deux ou trois bons contacts pour réussir son salon. Ce n'est pas la quantité qui compte ', contrebalançait cet exposant espagnol, finalement pas mécontent. ' J'ai rencontré mes importateurs belges, c'est essentiel pour entretenir nos relations ', relatait ce Bordelais présent pour la sixième fois.
Du côté des exposants, ils étaient 380, en grande majorité des Français. Quelques Espagnols et Italiens étaient également présents et, de manière marginale, des Grecs, des Argentins, des Chiliens ou des Sud-Africains. En terme de surfaces, l'édition 2002 était d'environ 40 % inférieure à celle de 2000, même si le chiffre officiel n'est pas fourni : à tous les niveaux, on veut couper avec le passé et insister sur l'an I du nouveau Mondial. Les raisons de cette baisse ? Une conjoncture plus difficile ; un marché belge qui reste fidèle aux vins français avec près de trois quarts des parts, même si on note une certaine érosion ; enfin, susurre-t-on, une certaine ' souplesse ' qu'avaient les précédents organisateurs, notamment avec le paiement des exposants étrangers : on se souvient, en effet, il y a quelques années, de pavillons entiers de vins du Nouveau Monde... Raison de calendrier aussi : le Mondial était coincé entre Prowein, le grand salon allemand qui a eu lieu à Dusseldorf fin mars, Vinitaly, qui s'est achevé la veille de l'ouverture du salon bruxellois, et le London International Wine & Spirit Fair, le grand rendez-vous britannique qui aura lieu fin mai ! On réfléchit à un éventuel changement de date pour le Mondial.
En dressant ce panorama des salons européens de vin, la nouvelle équipe du Mondial songe également à élargir le champ de la manifestation.

Au-delà des Belges (les trois quarts des visiteurs en 2002), on veut attirer bien sûr les acheteurs du nord de la France, du Luxembourg et des Pays-Bas, zone naturelle de ' chalandise ' du salon, mais aussi les Danois et les Scandinaves (Norvège, Suède, Finlande), ce qui est beaucoup moins évident. Ce ne fut pas le cas en 2002 mais on compte sur un assouplissement de ces monopoles pour caler le salon dans la zone stratégique de l'Europe du Nord, entre les rendez-vous allemand et britannique.
Du côté des exposants, l'idée est bien accueillie. ' Je viens de Vinitaly, je suis à Bruxelles pour chercher un importateur pour notre nouvelle bodega et, dans la foulée, je serai à Londres. Cela fera un mois de tournée européenne ', explique un responsable commercial argentin.


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