Alors que nos vins tranquilles d'appellation ont enregistré une hausse d'environ 4 % en volume sur le marché américain, le champagne a régressé de presque 30 % entre 2000 et 2001. Les stocks du millénaire ont pesé en début d'année dernière sur les ventes d'effervescents, et la reprise n'a pas eu lieu en fin d'année à la suite des attentats de septembre 2001. Avec 13,7 millions de bouteilles expédiées vers les Etats-Unis en 2001, la Champagne retrouve un niveau comparable à l'année 1996 (13,5 millions de cols).
Les professionnels s'attendaient à une telle contre-performance, sachant que les stocks intermédiaires constitués aux différents niveaux de la distribution avaient été considérables en prévision du passage à l'an 2000 (+ 40 % entre 1998 et 1999), sans pour autant être suivie d'une surconsommation. De plus, l'année 2001 a été marquée outre-Atlantique par une période de récession économique. Celle-ci a eu un impact non négligeable sur ce produit festif que représente le champagne. Aujourd'hui, la filière champenoise se déclare optimiste. ' L'épuisement des sur-stocks et l'amélioration de la situation économique nous rendent confiants ', explique le directeur marketing de Mumm pour lequel les Etats-Unis représentent le premier marché à l'export, avec une moyenne habituelle de 80 000 caisses par an. Sur les deux premiers mois, les chiffres 2002 confirment la reprise tant attendue : + 60 % par rapport à début 2001. ' On retrouve les niveaux comparables à ceux précédant la période de surstockage ', indique Phillippe Feneuil, président du syndicat des vignerons.
Parallèlement au développement de la commercialisation, la filière champenoise se bat outre-Atlantique pour que l'AOC Champagne ne soit pas utilisée pour désigner les vins mousseux de Californie ou de l'Etat de New York.