ImprimerLes deux fédérations de syndicats de pépiniéristes ont créé une structure commune qui sera bientôt opérationnelle.
Le 27 août s'est tenue l'assemblée constitutive de la Fédération française de la pépinière viticole (FFPV). Elle regroupera tous les syndicats régionaux de pépiniéristes qui étaient jusqu'alors partagés au sein de deux fédérations, l'une dite du Nord, l'autre du Sud. Son siège est à l'ITV, à Paris. Elle a élu Jean-Pierre Mercier, qui dirige les pépinières du même nom, comme premier président. La profession, pressée par la diminution constante de ses effectifs, a ainsi mis fin à trente ans de division entre les producteurs de porte-greffes et ceux de plants. Elle a annoncé ce pas définitif vers son unification lors de l'assemblée générale de la fédération du nord (FFSPPV), qui s'est tenue le 29 août, à Epernay. Avant que la nouvelle structure entre en activité, il reste des questions de transferts d'actifs et de cotisations à régler. Cela devrait être l'affaire de quelques mois.
D'ici là, il ne devrait pas y avoir de tension sur le marché des plants. L'Onivins a annoncé que 255 millions de plants ont été mis en terre cette année, soit 7 % de moins que l'an dernier. A cette diminution s'ajoute celle des taux de reprise. Ils sont de 5 à 10 points inférieurs à ceux de l'an passé. Ces baisses sont les bienvenues car les projets de plantations chutent aussi. Tout le monde s'attend donc à une stabilité du prix des plants pour la campagne à venir.
Bien qu'elle naisse sous ces bons auspices, la nouvelle fédération aura du pain sur la planche. Elle verra la suppression des taxes parafiscales, en particulier de celle prélevée sur les plants et qui revient à l'Entav. ' Il faudra définir la juste participation de la profession au financement de l'Entav ', a prévenu Jean-Pierre Mercier. Ce ne sera pas chose facile. Quelques instants plus tôt, Pierre-Marie Guillaume, le rapporteur de la commission qui s'est penchée sur la question, a déclaré qu'elle était opposée à la création d'une nouvelle taxe et que c'était à l'Etat de prélever sur son budget pour financer l'Entav.
Une autre tâche attend les pépiniéristes : abaisser leurs coûts de production. Ils ont signé dans ce but une convention avec l'ITV qui étudie différentes machines. Et ils se battent pour un assouplissement des 35 heures. ' Il faut que le personnel ait la liberté de faire des heures supplémentaires , a exigé Robert Gentié, le secrétaire général de la FFPPSV. Lorsqu'il y a un travail urgent à exécuter, il faut qu'il soit réalisé dans les temps. Nous comptons sur le législateur pour comprendre ce fait. '
Début septembre, les pépiniéristes ont dû apprendre avec satisfaction que le gouvernement allait prendre un décret relevant le quota d'heures supplémentaires au-delà de 35 heures. Mais cela ne leur a sûrement pas suffi. Lors de leur assemblée générale, ils ont aussi demandé un abaissement du coût des heures supplémentaires. Une des façons d'y parvenir serait de leur faire supporter les mêmes charges que les heures normales. Les pépiniéristes ont aussi manifesté leur rejet de tout blocage des plantations. Une nouvelle fois, ils ont encouragé les pouvoirs publics à poursuivre les recherches sur les OGM et les ont découragés d'imposer le traitement des bois à l'eau chaude pour les décontaminer des phytoplasmes de la flavescence dorée. ' Il faut mettre un point final à cette utopie qui n'est pas réalisable ', a exigé Robert Gentié.