Les volumes en appellation se maintiennent tandis que ceux des vins de pays fléchissent légèrement.
Selon les prévisions du Scees établies au 1er août, la récolte 2002 atteindrait 57 millions d'hectolitres (Mhl). Elle serait donc légèrement supérieure (+ 3 %) à celle de l'an passé, mais en retrait par rapport aux récoltes abondantes de 1999 et 2000. Le millésime se partage entre 26,3 Mhl en appellation, 14,5 Mhl en vins de pays, 9,3 Mhl en vins aptes à l'élaboration de cognac, et 7 Mhl en autres vins. Cette dernière catégorie est en diminution par rapport à la moyenne triennale. Les volumes s'annoncent inférieurs dans la plupart des régions, sauf dans le Val de Loire.
Effectivement, en Provence, le grenache donnera de plus faibles rendements. Dans l'Hérault, c'est plutôt la syrah, le mourvèdre et le sauvignon qui sont moins chargés. Dans la vallée du Rhône, la syrah, le mourvèdre et la carignan portent moins de grappes. Dans le Sud-Ouest, certaines parcelles de tannant à Irouléguy, par exemple, sont à - 30 % de leur rendement normal en raison de la coulure. Mais la qualité du raisin y sera d'autant meilleure. C'est le même cas à Bordeaux, où certaines parcelles de merlot fortement touchées donneront des rendements de 15 à 20 hl/ha, estime-t-on. Dans le Roussillon, la récolte s'annonce faible pour trois raisons : la sortie irrégulière, le millerandage et la sécheresse.
Dans le Languedoc et la vallée du Rhône, le potentiel de récolte est faible car les baies sont de petite taille. ' Les pluies ont provoqué un léger grossissement : les baies ont pris 5 à 15 % de poids, mais cela s'est vite stabilisé ', note Jacques Rousseau, à l'Observatoire du millésime de l'ICV.
Malgré les efforts pour éclaircir leurs vignes et donc limiter les volumes en période de crise, les vignes du Beaujolais atteindront tout de même les volumes butoirs. L'eau a fait gonfler les baies à la fin du mois d'août. Les pluies sont vraiment arrivées au mauvais moment.