Mi-octobre, lors du conseil de direction de l'Onivins, l'administration a proposé de simplifier la grille de calcul des aides à la restructuration. Ces primes sont déterminées selon plusieurs critères. Leur montant dépend de l'appartenance à un groupement de producteurs. Il est majoré pour les jeunes agriculteurs et pour les signataires d'un contrat territorial d'exploitation (CTE).
Ainsi, pour une plantation réalisée ce printemps, un jeune vigneron adhérant à un groupement de commercialisation (type de groupement le plus aidé) et signataire d'un CTE touchait jusqu'à 8 000 euros/ha d'aide. Pour une plantation identique, un vigneron plus âgé, n'adhérant à aucun groupement et n'ayant pas conclu de CTE, n'obtenait que 2 710 euros/ha. Par ce système, les pouvoirs publics soutiennent l'installation de jeunes et indiquent à tous la voie à suivre : le regroupement et l'engagement dans les CTE.
Depuis que la droite est revenue aux affaires, il n'est plus question d'encourager ces contrats. Il n'est donc pas surprenant que l'administration ne veuille plus en faire un motif de majoration des aides. Comme le conseil de direction de l'Onivins ne s'y est pas opposé, ce critère va disparaître. Et les autres ? Va-t-on vers une prime identique pour tous, jeunes et moins jeunes, membres ou non d'un groupement ?
Les partisans d'une simplification font valoir qu'elle permettrait d'offrir la subvention la plus élevée à tout le monde, et donc d'encourager la rénovation du vignoble. Ils expliquent que la France disposait de 93 Meuros pour aider la restructuration durant la campagne 2001-2002.
Or, les plantations du printemps dernier n'ont consommé que 85 % de ce budget, la faute à notre système lourd et compliqué. Ceux qui s'opposent à l'abandon des critères de modulation font valoir qu'il est nécessaire, plus que jamais, d'encourager les vignerons à se regrouper car, en face d'eux, les acheteurs se concentrent. Ce débat devrait être tranché lors du conseil de direction de l'Onivins du 20 novembre.