Les organisateurs du Vinitech avaient décerné à Novinox (Gironde) une médaille de bronze pour son filtre aux membranes conçues dans de l'Inox fritté. Durant l'exposition, ils ont pu découvrir et apprécier l'intérêt d'un autre filtre utilisant l'Inox. Cet appareil est fabriqué par Bekaert. Le tréfileur belge, connu pour ses fils de palissage, a développé l'idée d'une société espagnole, dénommée Tefsa. A la différence de Novinox, Bekaert utilise de très fines fibres d'Inox. Son filtre sert en sortie de stabilisation tartrique. Il retient les cristaux de tartre sans qu'il soit nécessaire d'utiliser un adjuvant. La production de déchets s'en trouve réduite et la récupération du tartre simplifiée. Le fabricant garantit une vitesse de travail constante et élevée, sans augmentation de la pression en cours de filtration. De plus, l'Inox se nettoie avec toutes sortes de détergents. La céramique présente la même robustesse. Pour cette raison, des fabricants l'adoptent sur leurs filtres tangentiels. A Bordeaux, Siva (Drôme) et Filtrox (Suisse) faisaient valoir les avantages de leur choix : les membranes en céramique ont une grande durée de vie, leur nettoyage ne demande pas de précaution. Mais leur prix est ' trois à quatre fois supérieur à celui des membranes organiques ', prévenait Filtrox, alors que les débits sont comparables. Pour cette raison, tous les fabricants ne sont pas encore prêts à abandonner les fibres organiques. Pall (Gironde) affirmait qu'il misait toujours sur les siennes pour la filtration des vins. En revanche, il présentait l'intérêt de ses nouveaux filtres tangentiels Membralox, qui utilisent la céramique mais ne servent, pour l'instant, qu'au traitement des effluents.