Priorité à la légèreté

Avant le salon, les organisateurs avaient primé le porte-outils de Balligand (Rhône). Sur place, Pierre Germain, le vigneron du Beaujolais à l'origine de cette machine, en détaillait les atouts. Son poids : elle ne pèse que 880 kg. Elle intègre les distributeurs nécessaires au fonctionnement des outils hydrauliques. Une rogneuse se branche directement sur les prises d'huile et se commande depuis les manettes du poste de conduite, sans qu'il soit nécessaire d'en ajouter. Une fois fixée, elle est solidaire du châssis du porte-outils. Pour relever la hauteur de rognage, on élève l'enjambeur. Il n'y a pas de châssis intermédiaire.
Par ailleurs, l'engin reçoit une tête de récolte. D'autres constructeurs ont élargi leur gamme. Grosjean René Viticole (Saône-et-Loire) exposait une version à trois roues de son Caval. Il s'agit, comme le premier modèle à quatre roues, d'une sorte de Quad enjambeur. On y monte sans avoir à grimper sur une échelle. A vide, il ne pèse que 1 100 kg pour une puissance de 40 ch. Il enjambe deux rangs. Sa voie est variable de 1 à 1,40 m. Il corrige les dévers de 300 mm. Plus léger encore, le Quadro vigne de Mafroco (Marne) ne pèse, selon les modèles, que 500 à 650 kg. Il s'agit d'un monorang, dont la voie se rétracte afin qu'il entre dans une camionnette. Il est conçu pour les vignes étroites plantées jusqu'à 1,50 m de distance. Il est doté soit d'un 22 ch à essence, soit d'un 28 ch Diesel. Tous ces fabricants visent le marché des petites exploitations, ou celui du second tracteur des propriétés moyennes ou grandes soucieuses d'éviter de tasser leurs sols.