Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 2002

Chablis profite du potentiel suédois

La vigne - n°138 - décembre 2002 - page 0

Comme ses voisins nordiques, la Suède fait partie des destinations prometteuses pour le vin. Gros buveurs de spiritueux, les 8,9 millions de Suédois se rapprochent peu à peu des habitudes méditerranéennes. Aujourd'hui, la répartition en vins tranquilles est de 63 % en rouge, 36 % en blanc et 1 % en rosé. En volume, la France est le troisième fournisseur, derrière l'Espagne et l'Italie. Elle est en deuxième position en valeur. Les chiffres officiels de la consommation taxée indiquent une progression régulière et importante du vin : 4 % en 1998, 8 % en 1999, 4 % en 2000 et 7 % en 2001. Cela ne serait que la face émergée de l'iceberg puisque, selon le CFCE, la part achetée non taxée (hors taxes ou taxée à l'étranger, contrebande...) représenterait 45 % de la consommation totale de vin !
Chablis profite pleinement de l'essor suédois. Même si, pour l'instant, la Suède ne représente que 3 % de ses volumes exportés, elle enregistre des taux de progression importants et constants. L'appellation se situe sur le haut de gamme du marché. Rappelons qu'une enquête du CFCE a montré une limite de prix psychologique importante, aux alentours de 70 couronnes (7,00-8,00 euros). Ce prix public correspond à un départ chai d'environ 2,30 euros. Les chablis font en moyenne le double... Pour Marc Vachet, responsable export de la Chablisienne, ' la Suède, comme l'ensemble des pays scandinaves, fait partie des destinations phares de la cave depuis trois ans.
Ces pays s'ouvrent aux vins et leur cuisine, à base de poissons, en fait des cibles privilégiées pour nos vins '. Jean-Paul Durup, du domaine du même nom (180 ha), partage cette analyse. Il remarque que ' le monopole de distribution Systembolaget ne facilite pas les relations commerciales : l'année où l'on est référencé, on exporte de gros volumes (jusqu'à 15 000 bouteilles pour nous en 2000). Puis, l'année suivante, Systembolaget fait tourner ses fournisseurs et on doit se contenter de travailler le circuit de la restauration '. Pour l'instant, la disparition du monopole n'est pas d'actualité. La réforme de son organisation vise deux axes : pilotage accru par la centrale et diminution de références dans les points de vente. De quoi favoriser les produits leaders sur leurs tranches de prix...

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :