Les rosés du Val de Loire séduisent la Suède

Consommatrice de spiritueux par tradition, la Suède enregistre, depuis trente ans, des ventes de vins supérieures à celles des alcools. Mais, en dix ans, la France est passée de la première à la troisième place des fournisseurs de vins. Alors que nos exportations d'AOC diminuent vers ce pays, les vins du Val de Loire affichent de bons résultats : + 7,24 % en volume (à 3 525 hl) sur les sept premiers mois de 2003 par rapport à la même période en 2002. Dans le même temps, les VQPRD français reculent de 2,8 %, à 47 500 hl. En valeur, les premiers augmentent de 11,25 % et les seconds stagnent à - 0,37 %. InterLoire a bien du mal à expliquer les raisons de l'exception ligérienne : ' Nous n'avons pas mené d'opérations de soutien particulières en Suède. Ces performances sont davantage le fait d'opérateurs qui ont réussi à se faire référencer auprès des importateurs locaux. ' En Suède, l'achat et la distribution de vins sont réservés à un monopole, le Systembolaget, par ailleurs éclaboussé par une affaire de corruption. Ce dernier s'approvisionne auprès d'importateurs locaux agréés (environ 350), en leur adressant des appels d'offre tous les mois. C'est le rosé qui tire le marché du Val de Loire à la hausse, avec deux AOC (Rosé et Cabernet d'Anjou). Au total, 1 275 hl ont été exportés sur les sept premiers mois 2003, soit + 15,5 %.
La performance est encore plus importante en valeur : + 20 % sur la même période. ' Le rosé est l'une des rares couleurs a bien se porter à l'export, commente Bertrand Carret-Olivier, responsable du service économique à InterLoire. Leur résultat en Suède s'inscrit dans une progression sur l'ensemble des destinations étrangères. ' Il faut dire que la couleur a pris le parti de l'export, puisque 80 % de ces volumes alimentent ce circuit. Une stratégie originale puisque la majorité des rosés élaborés en France font l'objet d'une consommation domestique.