ImprimerLes courtiers se préparent à certifier leur métier. A l'issue de leur congrès annuel, ils ont annoncé qu'un référentiel serait prêt cet automne.
Lors de son congrès, qui s'est tenu à Gruissan (Aude), du 22 au 24 mai, la Fédération nationale des courtiers en vins et spiritueux a annoncé la sortie, pour la prochaine campagne, d'un référentiel de certification. Depuis deux ans, les courtiers ont entrepris de mettre à plat leurs pratiques. Un groupe de travail a élaboré un référentiel avec l'organisme de certification Qualicert. Il comprendra un tronc commun, avec des options pour répondre à la diversité des demandes. ' Formaliser des pratiques par écrit, dans un métier avant tout relationnel, n'est pas évident. Mais nos clients nous le demandent. Et dans une période d'incertitude économique comme celle que nous traversons, nous avons tout intérêt à bien caler nos méthodes de travail ', souligne Hervé Luneau, du Val de Loire, qui rappelle que le courtier doit s'assurer de la solvabilité de l'acheteur pour être à même de garantir l'exécution du contrat.
Sur le plan économique, l'inquiétude était perceptible à ce congrès. Le marché des vins de table et des vins de pays a redémarré et les cépages ont retrouvé leur niveau de 1998, c'est un point positif. Mais le marché des appellations s'est retourné. Le ralentissement des ventes et le retard des enlèvements entraînent l'augmentation des stocks.
' Les vignerons vont devoir vendre pour faire de la place, mais à quel prix ? En bordeaux et bordeaux supérieur, les cours sont passés en dessous des coûts ', estime un Bordelais.