Réunis en congrès à Meknès (Maroc), du 14 au 18 mai, les oenologues de France ont annoncé leur projet de créer une chambre nationale des experts judiciaires en oenologie.
'Aujourd'hui, des sommeliers ou d'autres personnes, ne pratiquant pas notre métier, sont appelés comme experts auprès des tribunaux. Si l'on ne veut pas, demain, subir des jurisprudences érigées par des non-oenologues, il est urgent de créer cette chambre des experts judiciaires en oenologie , insiste Daniel Péraldi, représentant l'Union des oenologues de France (UOEF). Ce sera un organe fort, constitutif, qui présentera à la chancellerie des candidats issus de la profession. ' Reste à créer les statuts, à constituer un bureau et un comité d'éthique, à choisir un siège avant de présenter le dossier aux ministères concernés. ' Il faut profiter du fait que la réforme de la chancellerie est en cours. On espère avoir bouclé le dossier d'ici un an. '
Cette chambre pourrait devenir un jour aussi celle des experts (non judiciaires) en oenologie, qui n'existent pas. Elle formerait des experts, comme il en existe en automobile ou en assurance. Ce pourrait être aussi le premier pas avant la création d'une chambre professionnelle syndicale, regroupant toutes les familles d'oenologues.
Par ailleurs, le président des oenologues, Alain Gayda, s'est élevé contre les freins qui empêchent le projet de réforme du diplôme national d'oenologue d'aboutir.