'La production a changé depuis vingt-cinq ans. Le négoce régional ayant disparu ou diminué, les producteurs se sont mis à vendre. Je dénombre trois métiers actuellement : le producteur de vin, le négociant qui achète le vin et le vend, et le vigneron qui fait les deux métiers. Il faudrait que cette dernière catégorie soit partie prenante dans les interprofessions pour amener son vécu et faire redescendre les informations. Nous avons souhaité être présents dans le collège négoce au titre de metteurs en marché, mais cela n'a pas été possible. Avec la Cnaoc, nous nous sommes mis d'accord sur le fait que quelques-uns des vignerons indépendants élus aux conseils d'administration des syndicats d'AOC soient choisis pour siéger aux interprofessions. Nous souhaitons le faire au travers de la représentation syndicale, et non en francs-tireurs. Globalement, nous estimons que les interprofessions fonctionnent bien. Il y a juste quelques régions qui demandent un réajustement quant à notre représentativité. La création d'un troisième collège au sein des interprofessions n'est pas à l'ordre du jour. Mais nous demanderons aux pouvoirs publics d'y réfléchir, s'il y a une modification de la loi rurale. C'est le métier qui fait le produit, et non le contraire. Nous sommes tous vignerons et il faudrait que nous ayons le même discours quand nous sommes dans un syndicat de métier ou d'AOC. '