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archiveXML - 2003

Un troisième collège ne correspondrait pas à une fonction nouvelle

La vigne - n°146 - septembre 2003 - page 0

'Nous sommes très attachés à la représentativité de tous les intervenants de la filière dans les interprofessions, avec les producteurs d'un côté et les négociants de l'autre. L'interprofession a pour but de porter un produit sur le marché, grâce à des transactions entre les producteurs et les vendeurs. A chaque famille de faire son travail pour que chacune des composantes se sente représentée. Il y va de la crédibilité des interprofessions vis-à-vis des vignerons, mais aussi des pouvoirs publics. Les Vignerons indépendants sont déjà présents dans les syndicats d'appellation. Il semble illogique de créer un troisième collège car, en partant de ce raisonnement, les négociants qui possèdent des vignes pourraient revendiquer la mise en place d'un quatrième collège.
Le troisième collège ne correspondrait pas à une fonction nouvelle, mais juste à l'addition des deux collèges existants. Nous sommes à la veille d'une crise importante dans le milieu viticole, et il n'est pas sûr que les vignerons soient très préoccupés par ce genre de questions. En France, ce sont le produit et les AOC qui passent avant les hommes et les entreprises. Qu'un vin soit produit par une cave particulière, une coopérative ou un négociant ne préjuge en rien de sa qualité. C'est le terroir qui compte. Le consommateur se moque de savoir quel métier a produit le vin qu'il achète. Il est juste intéressé par la qualité et la sécurité alimentaire du produit. Les Anglo-Saxons ont une approche différente. Pour eux, l'homme et l'entreprise sont primordiaux. De ce fait, les AOC et les procédés oenologiques ne sont que des outils pour vendre le vin. Par ailleurs, l'éventualité de créer un troisième collège au sein des interprofessions suppose de faire, une fois de plus, appel au législateur, ce qui ne semble pas une bonne idée. Nous entendons souvent les vignerons regretter la lourdeur de la bureaucratie française. Dès lors, pourquoi envisager une nouvelle loi pour obtenir une meilleure représentativité des différents métiers alors qu'elle est déjà réelle, ou a tout pour l'être ? '

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