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Le malaise des bordeaux génériques

La vigne - n°146 - septembre 2003 - page 0

La petite récolte 2002 n'a pas relancé le marché des bordeaux rouges génériques. Dans ce contexte, les faibles volumes de 2003 sont bien accueillis.

'D'habitude, à Bordeaux, une vendange faible en volume suffit à relancer les cours. Pourtant, l'an passé, la petite récolte 2002 n'a pas eu l'effet attendu. Le marché 2002-2003 a été peu actif et les cours ont baissé . ' Gilles Grenier, président de la cave coopérative de Rauzan, ne se souvient pas d'avoir connu pareille situation. De quoi plonger la profession bordelaise dans un profond malaise... Lors de la dernière campagne, les contrats d'achats enregistrés sur les rouges génériques affichent un recul de 20 % par rapport à l'année dernière. Le prix moyen pondéré s'établit à 1 059 euros/tonneau (900 l) de bordeaux (- 5 %). ' Ces mauvais résultats méritent d'être tempérés, car 2001-2002 avait battu des records en terme de contrats enregistrés. Cette campagne-là a été marquée par des anticipations du négoce. Si l'on s'en tient aux sorties de propriété enregistrées en 2002-2003, la baisse sur onze mois n'est que de 5 %. C'est un constat négatif, mais pas catastrophique ', dit-on au service économique de l'interprofession.
Du côté de la production, certains voient dans la faible récolte 2003 un nouvel espoir de relance. ' J'ai vendu la moitié de mes 2002 autour de 1 000 euros/tonneau, explique une viticultrice de l'Entre-deux-Mers. Déjà, à ce niveau, je ne couvre pas les frais. En dessous, j'ai refusé de vendre. Cet été, certaines affaires se sont conclues à moins de 800 euros/t. Heureusement, depuis début septembre, les cours remontent... ' Propos confirmés par Max de Lestapis, président des courtiers : ' Les problèmes climatiques laissent penser que l'on devrait rentrer moins de vin que prévu. La production a moins besoin de faire de la place en cave. De plus, on s'oriente vers un bon millésime. De quoi relancer le marché . '
L'analyse des négociants est moins optimiste. Beaucoup font valoir leur inquiétude vis-à-vis de la situation économique mondiale. Deux indicateurs alarment : en France, la baisse des ventes en grande distribution et à l'exportation, le taux de change défavorable à l'euro.

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