Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 2003

Six semaines non-stop, je devais être partout à la fois

La vigne - n°147 - octobre 2003 - page 0

Habituellement, Jean Guerbé, prestataire de service à Segonzac (Charente), a huit semaines pour vendanger en Muscadet, en Bordelais et en Charente. Cette année, il n'en a eu que six.

Jean Guerbé est prestataire de service à Segonzac (Charente). Il possède deux machines à vendanger et trois pressoirs. Il s'appuie sur deux équipes de six personnes. Habituellement, ses chantiers couvrent une période allant de début septembre à fin octobre. Il oeuvre d'abord dans le Muscadet, puis en Bordelais pour finir en Charente. Cette année, pour respecter la priorité qu'il donne aux clients charentais, il a dû revoir tout son planning en commençant fin août et en finissant tout début octobre. Il n'est pas allé dans le Muscadet, ni dans le Bordelais. Cela l'aurait empêché d'être à Cognac au démarrage des vendanges le 9 septembre. La première semaine de septembre, il a vendangé les blancs dans le Haut-Poitou, puis l'un de ses pressoirs est parti en Anjou, où il est resté jusqu'au 19 septembre. ' Je m'étais engagé avant de savoir que les vendanges allaient débuter si tôt à Cognac . En Charente, tout le monde a voulu vendanger en même temps. Les vignerons étaient inquiets, car les raisins se concentraient et les volumes se réduisaient. J'ai travaillé non-stop pour essayer de les contenter tous, et pour compenser la perte de quinze jours de manoeuvre. Le matériel a moins travaillé. '

Pendant deux semaines, le pressoir parti en Anjou a manqué en Charente. La première machine à vendanger a été mise à disposition des clients possédant un pressoir. L'autre machine tournait avec les deux autres pressoirs.
' Je devais être partout à la fois : au volant, au pressoir, à organiser les chantiers, à l'intendance et satisfaire les clients qui étaient tous pressés de vendanger. ' Du coup, les temps de travaux ont explosé. ' On s'arrêtait juste de 13 h à 18 h pour laver et désinfecter les machines, puis on reprenait. On essayait de dormir entre deux pressées, ou de manière fractionnée dans la journée. On faisait un roulement avec les salariés. A ce prix-là, tout s'est bien passé, et nous avons pu couvrir les 220 ha que nous faisons habituellement en Charente, en prestation couplée récolte et pressurage. Mais nous avons quand même perdu du chiffre d'affaires. '

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :