Décrocher des marchés à l'étranger suppose de se déplacer pour nouer des contacts, de faire des études ou de participer à des salons. La Coface assure ces investissements.
Pour encourager les entreprises françaises à développer leurs ventes à l'étranger, l'Etat, via la Coface, a mis en place une assurance prospection, qui garantit le risque d'échec de la démarche commerciale. Le contrat peut s'appliquer sur un ou plusieurs pays, sous réserve d'un examen préalable des perspectives de débouchés. L'assurance prospection prend en compte 65 % des frais engagés par l'entreprise, à savoir la location et l'aménagement d'un stand lors d'une participation à un salon, les études de marché, les déplacements à l'étranger du personnel de l'entreprise, les salaires de ce personnel pendant la durée de ces déplacements, les frais de fonctionnement de la filiale commerciale, les frais de publicité, la création d'un site internet ou l'adaptation des produits aux normes.
Ce coup de pouce permet à de nombreuses entreprises de franchir le pas : ' Sans cette assurance, nous n'aurions pas démarché l'Allemagne, témoigne Jérôme Delord, directeur commercial de la société Armagnac Delord Frères, dans le Gers. Des entreprises de notre taille ne peuvent pas prendre le risque d'engager des frais de prospection si élevés. J'ai trouvé deux importateurs avec lesquels je commence à travailler et j'envisage de mener la même action en Grande-Bretagne. '
A l'opposé de certaines autres mesures administratives, cette assurance a été conçue avec beaucoup de pragmatisme. ' La démarche d'inscription est facile, déclare Jérôme Delord. J'ai rempli un dossier sur internet, dans lequel j'ai expliqué ce que je comptais faire en Allemagne, comment je prévoyais de développer des contacts dans ce pays et à quels salons je désirais participer. Quinze jours après, je recevais une réponse positive de la Coface. '
Pendant la période de garantie, qui s'élève à quatre ans au maximum, un compte d'amortissement est établi lors de la clôture de l'exercice annuel de l'entreprise. Il prend en compte les dépenses engagées - dans la limite du budget fixé pour l'exercice - auxquelles la Coface soustrait la participation forfaitaire de l'entreprise : 7 % du chiffre d'affaires réalisé dans ce pays. Si le solde est négatif, la Coface reverse à la société une indemnité de 65 % de ce solde.
Ensuite, pendant la période d'amortissement - dont la durée est au moins égale à la période de garantie, l'entreprise reverse à la Coface 7 % des recettes réalisées. Bien sûr, l'assuré ne redonne jamais plus que l'indemnité obtenue. Le coût de cette assurance prospection s'élève à 3 % des dépenses garanties. Pour les entreprises dont le chiffre d'affaires est inférieur ou égal à 1,5 million d'euros, la Coface propose une avance sur indemnité, qui correspond à 32,5 % du budget annuel garanti. Cette avance, dont la prime coûte 5 % du montant assuré, est versée dès la signature du contrat.
EN SAVOIR PLUS : www.coface.fr