L'Ensa de Montpellier a analysé les résultats financiers des coopératives et des négociants entre 1992 et 2001. Pas brillant !
Le négoce de vins tranquilles génère un résultat net qui avoisine 4 % du chiffre d'affaires (CA). Ce pourcentage situe cette activité dans la frange basse des entreprises agroalimentaires françaises. Or, pour l'obtenir, le besoin en capitaux est important. C'est encore plus vrai pour les effervescents, dont le résultat net moyen correspond à 6 % du CA.
' Le besoin en fonds de roulement est encore équivalent au CA, ce qui confirme le haut niveau d'intensité capitalistique nécessaire pour l'activité des effervescents ', peut-on lire dans l'analyse financière de l'activité des coopératives et des négoces entre 1992 et 2001 (1).
Cette étude compare également les performances de ces deux secteurs qui, toutefois, n'ont pas les mêmes objectifs. Il en ressort que les coopératives sont de taille plus modeste, d'une rentabilité moindre. Dans les vins tranquilles, leur résultat net ne s'élève qu'à 1,2 % du CA et à 3,3 % des capitaux propres. Chez les négociants, le second de ces deux ratios s'élève à 8,8 %. L'étude souligne aussi la forte atomisation des entreprises dans les vins tranquilles, avec de grandes diversités dans les résultats financiers. Stable depuis 1998, la rentabilité moyenne se dégrade depuis 2001, laissant augurer des restructurations, et des regroupements.