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archiveXML - 2004

J'achète le raisin au prix du vin

La vigne - n°154 - mai 2004 - page 0

Jean-Marie Guffens, PDG de Verget, à Sologny (Saône-et-Loire). CA 2003 : 4 Mdeuros. Production moyenne : 400 000 cols

Pour élaborer ses vins blancs du Mâconnais, de la Côte-d'Or et du Chablisien, le négociant bourguignon Verget s'approvisionne en raisins, à hauteur de 90 à 95 % de ses besoins. Il couvre le reste par des achats de vins. ' Nous n'achetons que de la vendange ramassée à la main ', précise Jean-Marie Guffens. L'entreprise travaille avec 70 vignerons partenaires. Les accords sont oraux et d'une durée limitée à la campagne. Avant de les reconduire, les oenologues de Verget se rendent sur les parcelles concernées début juillet. ' Nous n'achetons pas une AOC, mais une parcelle. Nous estimons l'état sanitaire des vignes et la qualité de la récolte ', souligne Jean-Marie Guffens. Si les oenologues jugent la parcelle satisfaisante, le partenariat est confirmé fin juillet. ' A partir de là, nous visitons les vignes toutes les semaines, suivons la maturation et décidons de la date des vendanges. ' L'entreprise interdit les traitements au cuivre et aux antibotrytis quarante jours avant les vendanges.
' A Chablis et Mâcon, lorsque le vigneron ne peut pas récolter quand nous le souhaitons, nous vendangeons nous-mêmes dans des caisses de 40 kg qui nous appartiennent. ' Verget retient alors 40 euros par pièce de 225 l. En Côte-d'Or, les vignerons vendangent eux-mêmes.
Verget paie les raisins au prix du vin en vrac constaté par l'interprofession. Il s'agit d'un minimum auquel peuvent s'ajouter des primes de qualité, s'élevant à 10 % du prix de base. Elles sont accordées aux vignes bien situées, âgées, et donnant de petits rendements. Les vignerons sont rétribués en trois fois : aux mois de mars, juin et septembre de l'année qui suit la récolte. Les paiements se font sur la base des cours de l'année précédente, puis sont réajustés. Verget pousse son partenariat très loin. ' Cette année, nous avons proposé aux vignerons du Mâconnais, victimes du gel, une avance comme s'ils avaient une récolte normale. Celle-ci sera déduite sur les trois récoltes à venir ', confie Jean-Marie Guffens.

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