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archiveXML - 2004

Jérôme Sauvète, viticulteur à Monthou- sur-Cher (Loir-et-Cher)

La vigne - n°154 - mai 2004 - page 0

En viticulture biologique, le coût de la main-d'oeuvre s'envole

Producteur sur 15 ha, Jérôme Sauvète a commencé la conversion en agriculture biologique il y a quatre ans. ' Mes coûts de production ont augmenté à la suite de ma reconversion. Les charges de phytos ont beaucoup baissé, d'au moins 50 %. Mais la fumure organique revient plus cher à l'achat et à l'épandage. Le coût de la main-d'oeuvre s'envole. Le travail du sol augmente aussi fortement le coût de revient. J'ai pu limiter cette hausse, car j'associe plusieurs travaux. Ainsi, je ne passe que dix heures par hectare, contre huit heures en conventionnel.
En effet, mon tracteur enjambeur me permet de réaliser le travail du sol, la tonte, le rognage. Toutefois, mon matériel s'use plus vite. En viticulture biologique, il faut aussi compter sur une baisse de rendement, qui augmente les coûts. Pour ma part, j'ai toujours travaillé à des niveaux de rendement inférieurs à ce que l'appellation permet, en me situant autour de 40 hl/ha, quand le maximum autorisé est d'environ 65 hl/ha.
Mes coûts de production n'ont donc pas augmenté en raison de la perte de rendement. De plus, j'avais pris en compte cet effet sur mon prix de vente. En revanche, en 2003, entre le gel et la canicule, je n'ai produit que 23 hl/ha. Je ne peux pas reporter une telle différence sur ma clientèle ; je dois en assumer une part. '

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