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Ceux qui plongent ont besoin d'aides

La vigne - n°157 - septembre 2004 - page 0

Certaines exploitations se retrouvent au bord du dépôt de bilan. Pour passer le cap, elles ont besoin d'aides.

C'est presque un sujet tabou dans certaines appellations, tant l'idée de demander des aides ne fait pas partie des habitudes. Mais les années fastes sont terminées et certaines exploitations prennent de plein fouet la crise actuelle. Du Beaujolais au Bordelais, des vignerons risquent de raccrocher... En matière de soutien aux exploitations en difficulté, les premiers concernés sont ceux qui sont les mieux organisés.
Depuis juin 2003, la commission des viticultrices du Beaujolais a mis en place une plaquette intitulée ' Osons en parler '. Bien conçue, elle recense les problèmes rencontrés lorsque son exploitation ' prend le bouillon ' : que dois-je faire si l'huissier vient chez moi ? Si mon vin n'a pas été agréé ? Si je ne peux pas payer à temps mes cotisations sociales ? Des questions abordées sans tabou : les organismes auxquels on peut s'adresser pour avoir de l'aide sont récapitulés.
Outre l'information, plus ou moins bien dispensée suivant les régions, des organisations professionnelles jouent un rôle de médiateur de terrain auprès des organismes financiers locaux (MSA, Trésor public, banques). Des responsables plaident la cause de vignerons au bord du gouffre et négocient des rallongements d'emprunt à taux bonifiés, des délais de paiement...

Parmi les aides directes offertes, deux nouveautés pour 2004 : les baisses de cotisations décidées par certaines organisations (le syndicat de Cahors est passé de 1,50 à 1,00 euros/hl) et l'aide au logement des vins proposée dans les Côtes du Rhône. Dans cette région, l'interprofession a débloqué 150 000 euros pour les entreprises dont les caves sont surchargées. Le soutien est plafonné à 50 % des frais effectifs et à 1,50 euros/l.
Une chose est sûre : ces aides dégagées par la profession sont d'un montant limité. Pour les compléter, les organisations nationales (FNSEA, Fédération nationale de syndicats des exploitants agricoles, AGPV, Association générale de la production viticole), ont demandé au gouvernement un plan plus général.

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