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ACTUS - RÉGIONS

BEAUJOLAIS Un plan contre la crise

D. B. - La vigne - n°247 - novembre 2012 - page 18

La région bénéficie d'aides d'urgence et veut repartir sur de nouvelles bases.

Un millier de viticulteurs (sur un total d'environ 2 400) étaient inscrits début novembre auprès des services de l'État pour profiter des aides destinées à pallier la baisse de 50 % des rendements. Ce « guichet unique » permet de bénéficier du fonds d'allégement des charges (FAC) et d'obtenir des reports ou des exonérations d'impôts ou de cotisations MSA.

La MSA a débloqué 600 000 euros, l'État 200 000. On sait déjà que ces crédits ne couvriront pas les besoins. « Néanmoins, tous les inscrits ne sont pas dans la même situation, certains de- mandent des exonérations partielles, d'autres totales », tempère Thierry Saint-Cyr, secrétaire général de l'Union des vignerons du Beaujolais, qui regroupe les ODG du vignoble.

En octobre, les organisations professionnelles ont tenu six réunions pour informer les viticulteurs de ces aides. « Deux choses en ressortent. Tout d'abord, la nécessité pour les viticulteurs de s'assurer contre les pertes de récolte et la grêle, résume Frédéric Laveur, président de l'ODG beaujolais-beaujolais villages. Ensuite, le manque de vision à long terme que les viticulteurs ressentent. »

Planter à des densités plus basses

Pour répondre à ces interrogations, les organisations professionnelles mettent la dernière main à un plan stratégique pour améliorer la gouvernance ainsi que la commercialisation et lancer un « plan collectif local » de restructuration du vignoble. D'une durée de trois ans (2013- 2015), ce plan permettrait de bénéficier d'environ 10 000 euros d'aide par hectare pour l'arrachage et la replantation.

« Il faut planter à 5 000 pieds par ha en beaujolais et en beaujolais villages et à 6 000 pieds par ha dans les crus, poursuit Frédéric Laveur. Avec nos 8 000 à 10 000 pieds par ha, nous sommes le vignoble le plus dense. Or, il faut baisser ces densités pour réduire nos coûts et répondre aux normes environnementales. »

FranceAgriMer et le comité de bassin Grande Bourgogne doivent encore valider ce projet. Reste à savoir combien d'exploitations pourront se lancer dans la restructuration, vu l'état des trésoreries.

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