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archiveXML - 2004

A Landiras, une heure et demie pour décharger une citerne

La vigne - n°158 - octobre 2004 - page 0

Aux Caves de Landiras, négoce embouteilleur, en Gironde, Gildas Ray surveille l'oxygène dissous dans les vins qu'il reçoit. Il soigne surtout les hauts de gamme.

Les Caves de Landiras, négoce embouteilleur de Gironde, conditionnent une centaine de millions de bouteilles et de Bib par an, dont les trois quarts partent à l'export. ' Deux choses ont déclenché notre travail sur l'oxygène dissous , explique Gildas Ray, responsable du service laboratoire-cuverie. Une demande générale de l'export émergeait. Dans le même temps, les Grands Chais de France, auxquels nous appartenons, ont racheté le domaine de la Baume ', dans le Midi. Ce dernier appartenait à des Australiens qui avaient un savoir-faire sur ce sujet.
Les Caves de Landiras se sont équipées, cette année, d'un appareil d'Orbisphère pour contrôler leur façon de travailler. Olga Escassut, du domaine de la Baume, a formé les opérateurs sur les précautions à prendre au déchargement pour ne pas oxygéner les vins. Au fur et à mesure des possibilités, les Caves de Landiras s'équipent de systèmes d'inertage et remplacent les pompes à piston par des pompes à queue de cochon.
Travailler en protection totale demande beaucoup de main-d'oeuvre. Alors que trente-cinq minutes suffisent pour décharger une citerne en conditions classiques, il faut une heure trente dans le respect des procédures.

Au temps de pompage, il faut en effet ajouter trente à quarante-cinq minutes pour inerter tuyaux et cuve de réception avant la mise en route de la pompe. Puis, à nouveau trente à quarante-cinq minutes pour vider les tuyaux à l'azote à la fin. ' A partir de cette année, une personne sera chargée exclusivement des déchargements, car il n'est pas possible de faire plusieurs choses en même temps . ' Le quai de réception des camions est d'ailleurs en cours de réaménagement pour améliorer l'ergonomie du poste et lui dégager plus de temps pour la surveillance.
' Nous traitons beaucoup de vins différents et nous n'avons pas, pour l'instant, la possibilité de les traiter tous de la même manière ', explique Gildas Ray. Il a donc fallu faire des choix, privilégier les produits les plus sensibles, comme les blancs, les vins de la Baume et ceux de la marque phare, J.-P. Chenet. ' Nous n'allons pas protéger de la même façon un VDPCE et un sauvignon haut de gamme ', justifie Andrea Gyalog, responsable du laboratoire.

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