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Une offensive sur le Sud-Ouest

La vigne - n°158 - octobre 2004 - page 0

Après avoir réussi à l'exportation, les Côtes de Gascogne veulent développer leurs ventes en France, et d'abord dans leur berceau du Sud-Ouest. Jusqu'en novembre, le syndicat mène une campagne sur le thème de la fraîcheur et de la légèreté.

'Nul n'est prophète en son pays. ' La formule sied comme un gant aux côtes-de-gascogne. Ce vin de pays, essentiellement blanc, a en effet gagné ses lettres de noblesse... à l'exportation : 75 % de la production est vendue à l'étranger, surtout en Europe du Nord (Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique et Pays-Bas). ' Nos vins légers, aromatiques et fruités correspondent aux goûts des consommateurs anglo-saxons ', argumente Virginie Quintard, responsable de la communication du Syndicat des VDP des Côtes de Gascogne.
Mais depuis six ans, la dénomination tente de conquérir son marché d'origine. ' Nous avons un potentiel de 80 millions de cols par an, soit environ 500 000 hl , explique Virginie Quintard. La production augmente depuis quelques années de 5 à 6 % par an. Il fallait trouver de nouveaux débouchés. ' D'où l'offensive en terre française, sur les marchés de proximité : Aquitaine et Midi-Pyrénées. ' Nous voulons développer l'image et la notoriété de nos vins dans leur zone de production et dans ses environs ', précise Virginie Quintard.
Le syndicat a choisi de mener sa campagne durant la période estivale. ' Elle correspond à la consommation de vins blancs. ' Elle a démarré en mars et s'achèvera en novembre, avec un visuel unique, utilisé pour tous les supports de communication. Il montre, sur un fond chaud, une bouteille et une grappe de raisins blancs, accompagnées de la signature ' Le blanc signé Gascogne '.

' Nous avons axé le message sur le produit et sa spécificité, annonce Virginie Quintard. Nous sommes la seule dénomination du Sud-Ouest à produire majoritairement du blanc, c'est un argument qui permet de se démarquer. ' La grappe, qui se situe au premier plan, évoque la fraîcheur et la légèreté des vins des Côtes de Gascogne.
Le plan d'action comporte de l'affichage 4 × 3, des publicités dans la presse et des spots radio sur les ondes locales de NRJ, Chérie FM et Nostalgie. La campagne d'affichage a été menée en une dizaine de vagues de mars à septembre. Elle s'est greffée sur les manifestations estivales de la Côte Atlantique : féria de Fenouillet, Dax, fêtes de la Madeleine à Mont-de-Marsan, Jazz à Marciac... ' Nous voulions donner aux côtes-de-gascogne une image de vin de fête, à boire entre amis . '
Les 2 200 spots radio reprenaient la signature du visuel et l'axe vin de fête. Les publicités sont parues dans les guides estivaux de la presse locale (Sud-Ouest, La Dépêche du Midi...).
En juin, le syndicat a fourni à ses adhérents 300 000 sets de table porteurs d'un jeu-concours pour gagner des séjours dans le vignoble gersois. Les producteurs pouvaient les proposer aux restaurateurs. De plus, 5 000 bandanas ont été imprimés pour couvrir les grands rendez-vous de l'été.
Au sein de ce plan, Toulouse a fait l'objet d'actions renforcées. ' Il s'agit d'une zone prioritaire. C'est une ville à séduire. Elle n'a pas d'ancrage viticole et possède un potentiel de consommateurs élevé, avec une cible jeune qui témoigne un intérêt manifeste pour nos vins. ' Les Côtes de Gascogne ont donc fait le forcing dans la cité rose de juin à octobre, en particulier par voie d'affichage sur les flancs des bus.
Dans la foulée, le syndicat a développé un nouveau site internet avec un accès professionnel et grand public. Tous les mois, il présente un menu adapté à la saison, avec des recettes rapides à réaliser. Il donne, entre autres, des conseils pour la dégustation et la conservation des vins. ' Nous communiquons notamment sur le créneau apéritif. Ce mode de consommation tend à se développer et nos vins s'y prêtent bien ', déclare Virginie Quintard.

La stratégie, engagée voilà six ans, commence à porter ses fruits. Il faut dire que le budget consacré à la campagne est monté en puissance, passant de 35 000 euros la première année, en 1998, à 215 000 euros en 2004. ' Nos adhérents se sont d'abord intéressés au secteur traditionnel mais, aujourd'hui, nous enregistrons de bonnes performances en grande distribution , se réjouit Virginie Quintard. Nos ventes ont progressé de 20 % en volume et 15 % en valeur entre juillet 2003 et 2004. '

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