2 800 pieds de vigne ont été sectionnés avant les vendanges dans le Haut-Rhin. L'affaire a eu des retombées médiatiques dans le monde entier.
Les destructions ont eu lieu en deux temps. Début août, 1 500 pieds de pinot noir ont été méthodiquement coupés sous leur point de greffage au grand sécateur. Ils avaient sept ans. La parcelle couvrait 30 ares à Eguisheim (Haut-Rhin). Fin août, à une dizaine de kilomètres de là, le même sort était réservé à 1 300 pieds de gewurztraminer. Les vignes étaient âgées de plus de vingt ans. La parcelle, de 37 ares, se trouvait à Ammerschwihr. Cette fois, le point de coupe avait été choisi au hasard. Et quelques pieds d'une parcelle attenante étaient détruits par la même occasion.
Depuis, la première parcelle a été arrachée ; la seconde donnera environ 30 % du volume attendu. Le vignoble alsacien a déjà connu de pareils actes, mais jamais d'une telle ampleur. Pour l'Association des viticulteurs d'Alsace (Ava), il s'agit soit de ' l'oeuvre d'un déséquilibré, soit d'un règlement de compte '. L'enquête de gendarmerie, qui ne lie pas à priori les deux affaires, piétine. A la discrétion qui a entouré le premier acte de vandalisme a succédé l'effer-vescence consécutive au second. Le viticulteur touché a suscité un article dans Libération. Puis l'information a été reprise par des agences de presse en Europe et aux Etats-Unis. La télévision française y a consacré de longues minutes d'antenne. ' L'histoire et quelques dérapages verbaux n'ont certainement pas servi l'image du vignoble ', déplore l'Ava.