La Saône-et-Loire s'attaque à l'érosion, à la pollution par les effluents de caves et par les produits phytosanitaires. Elle vise simultanément ces trois fronts pour être efficace.
Le département de la Saône-et-Loire met en place un ambitieux programme de réduction des pollutions vitivinicoles. ' Le souhait des vignerons était d'être acteurs de l'exigence environnementale plutôt que de la subir ', précise Claire Pernet, chargée de mission à la chambre d'agriculture de Saône-et-Loire. L'originalité de ce plan, établi sur cinq ans, tient au fait qu'il porte sur trois volets : la gestion des effluents viticoles, la maîtrise de l'érosion, et celle des traitements phytosanitaires. Il touche 146 communes et plus de 2 000 exploitations.
Des aides ont été prévues pour accompagner les démarches. Les initiatives collectives seront privilégiées. Les projets de gestion des effluents, organisés par les communes, sont financés à 65 %. Les aménagements effectués par des vignerons ou des groupements pourront être aidés à hauteur de 40 %. Les aides proviennent du Conseil général du département de Saône-et-Loire et de l'agence de bassin. Elles sont plafonnées à 65 000 euros par dossier. Plusieurs actions ont déjà été menées à titre expérimental. A Jambles, une Cuma a été créée pour gérer l'épandage des effluents. A Péronne, c'est une aire de lavage des machines à vendanger qui a été construite. Les effluents sont épandus par une Cuma. La période étant difficile, tous les acteurs du plan ont pour consigne de réfléchir aux solutions les moins coûteuses.