Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 2006

Des coopératives qui se développent

La vigne - n°174 - mars 2006 - page 0

Les Cuma viticoles se portent bien : leur nombre et celui de leurs adhérents est en hausse. Suivant les régions, cette croissance est due à la crise ou aux nouvelles normes environnementales.

Selon les chiffres les plus récents de la Fédération nationale, le nombre de Cuma équipées de machines à vendanger est passé de 931 en 2001 à 1 179 en 2003, soit une hausse de 26,6 % en deux ans. La majeure partie de ces coopératives d'utilisation de matériel agricole se situe dans le Midi : le Languedoc-Roussillon regroupe à lui seul un tiers des Cuma viticoles françaises (380). Dans cette région, leur nombre est relativement stable. En revanche, elles recrutent des adhérents : 70 à 80 entre 2003 et 2004. Dans l'Aude par exemple, la moyenne est passée de 7 adhérents par Cuma il y a cinq ans, à environ 14 aujourd'hui.
Par ailleurs, en 2005, l'Hérault a vu l'émergence d'un nouveau phénomène, les fusions de Cuma, afin de limiter les coûts ou de remplacer des viticulteurs qui arrêtent. Par contre, conséquence de la crise, le département connaît une grosse baisse des investissements : seules trois machines à vendanger ont été achetées en 2005, contre vingt habituellement.
Après le Languedoc-Roussillon vient l'Aquitaine, qui compte environ 150 Cuma. La Gironde arrive en tête avec 75 à 80 unités. Ce nombre est en hausse, puisqu'en 2005, 5 Cuma se sont créées dans le département pour des raisons économiques. ' Jusqu'à peu, les viticulteurs de Gironde ne se préoccupaient pas de leurs coûts de mécanisation , explique Marie-Josée Garderes, animatrice de la FDCuma de Gironde. C'est en train de changer. En 2005, grâce aux financements de l'Union européenne et des collectivités locales, des Cuma avec de gros projets ont été créées. Mais pour 2006, nous ne savons pas ce que cela va donner, car la crise est tellement forte que peu de viticulteurs peuvent verser le capital social nécessaire à la création d'une Cuma . '

La Provence-Alpes-Côte-d'Azur occupe la troisième place, avec 140 Cuma. Ce chiffre est stable depuis quelques années et le nombre d'adhérents est en légère hausse. En Poitou-Charentes, les Cuma sont environ 120. Leur nombre et celui des adhérents sont stables. Ailleurs, la progression des Cuma ou des adhérents est provoquée par la mise aux normes pour le traitement des effluents. Les viticulteurs qui souhaitent s'équiper d'une aire de rinçage pour le matériel et d'un bac de décantation, mais qui n'en ont pas les moyens, choisissent souvent de le faire en commun. C'est notamment le cas dans les Pays de la Loire, principalement en Loire-Atlantique, où les coopératives accueillent un peu plus de viticulteurs chaque année. Même constat dans le Centre : le nombre de Cuma est assez stable, car des jeunes reprennent de vieilles structures pour le traitement des effluents. Mais ce n'est pas le seul motif de croissance. En Rhône-Alpes, le nombre d'adhérents est en légère hausse, notamment dans le Rhône, à la suite des modifications de densité dans le Beaujolais. De nombreux viticulteurs changent de matériel et optent alors pour des investissements en commun.
En Midi-Pyrénées, le Lot compte 26 Cuma et le Gers 70. Dans ce dernier département, le nombre d'adhérents diminue, car de vieilles Cuma comprenant deux ou trois adhérents disparaissent. En Bourgogne, il y a environ 75 Cuma. La Saône-et-Loire, qui en regroupe plus de la moitié, connaît un essor de ses investissements et du nombre d'adhérents.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :