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Prétaille use : ' Je gagne du temps à la taille '

La vigne - n°170 - novembre 2005 - page 0

Les cinq viticulteurs de la Cuma Authibouchon possèdent une prétailleuse en commun. Tous en sont satisfaits. Elle leur permet de gagner en temps de taille et en confort de travail.

La Cuma Authibouchon, créée en 2000, couvre environ 50 ha, répartis autour de son siège social, à Theizé (Rhône). Dès le départ, les cinq adhérents ont acheté en commun un enjambeur Tecnoma, un pulvérisateur Berthoud, une tarière Boisselet, un broyeur à sarments, et une prétailleuse Binger France. Marc Combrichon, président de la Cuma, revient sur ce dernier investissement : ' Nous en avons eu l'idée en voyant une machine fonctionner chez un voisin, et en lisant des articles dans des revues professionnelles. L'un des adhérents de la Cuma était particulièrement motivé. C'est donc lui qui s'est renseigné pour savoir quelle marque choisir. Selon son analyse, la Binger était la plus performante. Elle rentrait dans le budget fixé. Les adhérents ont été pour. Nous l'avons achetée. '
Les cinq adhérents sont donc passés de la taille manuelle au prétaillage. Ce changement n'a pas posé de problème d'organisation du travail : ' En hiver, nous n'en sommes pas à un ou deux jours près, poursuit Marc Combrichon. Quand l'un de nous prend la prétailleuse, il prévient les autres, et tout se déroule parfaitement bien. '

Marc Combrichon apprécie ce matériel, même s'il ne l'utilise que dans les vignes jeunes. Dans les vieilles vignes, il faudrait qu'il règle différemment la machine pour laisser plus d'yeux par coursons, car elles ont un rendement inférieur. Et comme les pieds ne sont pas vraiment d'aplomb, il préfère les tailler directement à la main. Il estime que la prétailleuse lui fait gagner de 25 à 30 % de temps au moment de la taille, ce qui n'est pas négligeable. Et comme il taille en cordon de Royat, le prétaillage lui évite le broyage des sarments.
Marc Combrichon considère que la prétailleuse a relevé le confort de travail : ' Lorsqu'il fait beau, je vais tailler. Par contre, lorsqu'il pleut ou qu'il fait froid, je m'installe au chaud dans l'enjambeur et je prétaille. C'est beaucoup mieux, il y a même la radio ! ' Son frère, également adhérent à la Cuma Authibouchon, complète ses propos : ' La prétailleuse coupe toutes les vrilles. Cela évite de tirer les bois. Cela revient bien moins cher que de devoir payer de la main-d'oeuvre, d'ailleurs difficile à trouver. Mais il ne faut pas se leurrer, le travail n'est pas aussi bien fait qu'à la main. La prétailleuse casse des fils de fer, des piquets... ' Les deux frères soulignent qu'ils n'auraient pas pu acheter une prétailleuse seuls. C'est un investissement trop lourd, surtout ramené au nombre de jours de travail de l'outil par an. Marc Combrichon remarque même que l'outil devrait être inter Cuma...

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