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Il faut bien se connaître et avoir les mêmes buts

La vigne - n°174 - mars 2006 - page 0

Monter une Cuma est relativement simple. Des viticulteurs ont créé la Cuma du Moron et celle du Sauternais afin de réaliser des économies.

Cinq Cuma ont vu le jour en Gironde en 2005. Celle du Moron, dont le siège social est à Thoriac (Gironde), a été créée en août 2005. Elle compte 14 adhérents, issus de la même cave coopérative. Jean-Luc Ranchou, président, revient sur cette décision : ' Nous nous connaissions et étions habitués à échanger dans le cadre de la cave. Nous voulions tous diminuer nos coûts de production. Nous en avons parlé et c'est de là qu'est partie l'idée de créer une Cuma . '

La Cuma du Sauternais, mise en place en mai 2005, est partie du même constat : ' Je désirais créer une Cuma pour les producteurs de Sauternes, explique Michel Desqueyroux, président, pour avoir une structure disposant de tous les matériels nécessaires, d'un chauffeur, et bénéficiant de 40 % de subventions. '
Après s'être renseigné auprès de la Fédération des Cuma, il a trouvé quatre viticulteurs à titre principal (minimum pour créer une Cuma) intéressés par son idée. A l'issue d'une réunion, une Cuma et un groupement d'employeurs étaient nés. Au départ, il y avait 7 adhérents. A présent, ils sont 12 et cherchent d'autres membres pour continuer à baisser les coûts.
Les deux créations se sont déroulées simplement. A la Cuma du Moron, tous connaissaient déjà le fonctionnement d'une coopérative. ' Nous étions tous d'accord pour souscrire des parts de capital social, se souvient Jean-Luc Ranchou. Chacun a fait à hauteur de ses possibilités. Et les banques nous ont suivis . ' Tout cela s'est réglé rapidement, grâce notamment à l'aide de la Fédération. La Cuma s'est créée en trois mois. De même, à la Cuma du Sauternais, le versement du capital social n'a posé aucun problème grâce à l'aide des banques. ' Par contre, comme c'est la première année, nous devons réaliser un suivi financier régulier, car nous avons peu de trésorerie, témoigne le président. Nous devons payer le salarié tous les mois et avancer la TVA. Pour cela, nous avons fait un emprunt à court terme . '

La Cuma de Moron a ravivé un ancien groupement d'employeurs pour embaucher un chauffeur. Le but est d'économiser 20-25 % sur la mécanisation. ' Avant, pour l'épamprage, je faisais appel à un entrepreneur, explique Jean-Luc Ranchou . D'après notre prévisionnel, je devrais économiser 20 % avec la Cuma. ' Pour le prétaillage, cela s'est vérifié. Les adhérents espèrent qu'il en sera de même pour les autres chantiers. Tous sont satisfaits de la nouvelle organisation et des économies engendrées.
Outre les économies réalisées lors de l'achat du matériel, la Cuma permet de se mettre aux normes de sécurité. ' Seul, c'est dur, mais en collectif, c'est possible, explique Michel Desqueyroux. Pour traiter, par exemple, il faut être équipé d'un tracteur avec une cabine filtrée. Seul, on peut rarement se permettre cette dépense. A plusieurs, nous le pouvons et le salarié est en sécurité . ' Les adhérents réfléchissent aussi à la création d'un système de traitement des effluents.

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