Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 2006

Le groupement d'employeurs fidélise les salariés

La vigne - n°174 - mars 2006 - page 0

De nombreuses Cuma montent un groupement d'employeurs. Certains adhérents souhaitent dégager du temps pour la vente. D'autres cherchent une main-d'oeuvre qualifiée à temps partiel.

La Cuma du Sauternais, à Sauternes (Gironde), a mis en place un groupement d'employeurs dès sa création, afin d'embaucher un chauffeur pour conduire le porteur Pellenc. En période de vendanges, le salarié travaille uniquement pour la Cuma. En hiver, lorsqu'il n'y a aucun travail à réaliser avec le porteur et qu'il a terminé son entretien, il se rend chez les adhérents qui le souhaitent, notamment pour la taille ou d'autres chantiers nécessitant de la main-d'oeuvre.
Michel Desqueyroux, président de la Cuma, fait partie du groupement d'employeurs : ' Je souhaite accentuer la vente en bouteilles car, à l'heure actuelle, pour s'en sortir, il faut augmenter la plus-value des produits. Avoir un salarié à temps partiel me permet de me délester un peu de la partie viticole pour me consacrer davantage au commerce. Faire de la plus-value nécessite du temps et du recul. ' Selon lui, la limite de ce système est qu'il faut un chef d'équipe pour gérer le travail et éviter que le salarié ne se retrouve pas assez occupé ou débordé.
La Cuma de Villalier, à Malves-en-Minervois (Aude), a créé un groupement d'employeurs il y a quatre ans, avec une cave coopérative et sept adhérents de la Cuma. Cette dernière avait tous les ans des salariés différents pour les vendanges, faute de pouvoir leur offrir un temps plein sur l'année.
Le Groupement des Moulins est donc né pour garder ces salariés. Au départ, il employait quatre personnes, contre trois aujourd'hui. Les adhérents établissent un planning à l'année, semaine par semaine, et un salarié n'est embauché que s'il a du travail sur douze mois. Les viticulteurs sont satisfaits.

Ils ne perdent pas de temps dans le recrutement : le même salarié taille leurs vignes tous les ans. ' Il sait où sont nos parcelles et connaît bien notre façon de travailler, note Pierre Escande, président du groupement. Il est autonome. Cela permet de gagner du temps et de la performance . '
Néanmoins, le groupement se heurte à un problème : le salarié qualifié pour conduire la machine à vendanger ne veut pas aller tailler, et vice versa. Le groupement envisage donc de se séparer de l'un de ses trois employés et ne sait pas s'il va en reprendre : à ce poste, il y a déjà eu trois salariés différents...

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :