L'Afivin, l'agence française d'information sur le vin, rencontre de graves difficultés. Elle a été fondée en 2001 par les interprofessions (Anivit pour les vins de table et de pays, Cniv pour les appellations) et l'Onivins. En novembre, Michel Bernard, son président, a annoncé sa démission. Il reste en place jusqu'à l'arrivée d'un successeur. Il se dit las de ' poursuivre une chimère depuis trois ans. Pour reconquérir l'opinion publique, il faudrait au moins disposer d'un budget de 10 Meuros, ce qui n'est pas possible '. Michel Bernard est aussi désireux de s'investir davantage dans les Côtes du Rhône, sa région. Il a jeté l'éponge devant les difficultés de financement de l'agence. L'Onivins a retardé le versement de sa contribution, jugée inappropriée par un contrôleur des finances. L'Etat ne pourrait pas lutter contre l'alcoolisme tout en soutenant une association ayant pour mission de défendre le vin. Comment dégager un budget pour l'Afivin ? Avec la crise, il est illusoire de proposer une nouvelle CVO (contribution volontaire obligatoire). Seul le reversement d'une partie des CVO actuelles est envisageable.
Mais les interprofessions posent des conditions. ' Ce que souhaitent les professionnels, c'est la mise en place d'un plan d'action très clair ', précise Jérôme Agostini, directeur du Cniv. La campagne de presse qui a suivi l'amendement de la loi Evin, au mois d'octobre 2004, a montré la nécessité d'être actifs auprès des journalistes. ' Nous avons trop misé sur les hommes politiques, poursuit Michel Bernard. C'est auprès des médias qu'il faut travailler car, malheureusement, les politiques ne gouvernent que selon l'opinion publique. '