Le Comité national des interprofessions estime qu'il faudrait ' au moins 10 millions d'euros ' pour soutenir une vraie politique de promotion nationale du vin.
Le monde du vin n'a pas les moyens de ses ambitions... C'est la conclusion que l'on peut tirer de la réunion du conseil exécutif du Comité national des interprofessions du vin (Cniv). Les présidents des organisations interprofessionnelles se sont réunis à Paris, le 26 avril. Ils ont étudié les propositions de Vin & Société pour promouvoir le vin. Celles-ci s'articulent autour de quatre axes : l'information (par exemple, constitution d'une banque de données sur des informations scientifiques relatives aux études menées sur le vin), l'expertise scientifique (réunion d'un groupe d'experts indépendants pour répondre aux contre-vérités véhiculées, notamment dans la presse grand public), la prévention (actions avec la Sécurité routière) et la promotion (communication axée sur une consommation à la française). Sur le fond, le Cniv déclare ' partager les objectifs ' de Vin & Société. ' Reste que les choses ont un coût. Ce plan d'actions nécessiterait un budget d'au moins 10 M euros ', explique Jérôme Agostini, directeur du Cniv. Or, l'actuel budget professionnel de l'Agence française d'information sur le vin (Afivin) dépasse juste 1 Meuros et on sait toutes les difficultés que l'Agence a eues pour les recueillir ! (voir La Vigne de novembre). ' En période de crise, il est peu probable que nos structures dégagent de nouvelles lignes budgétaires. Nous recherchons plutôt à faire des économies... ', a déclaré Jérôme Quiot, président du Cniv. Le financement de l'Afivin devrait même être réduit. Tout porte à croire que l'association ne devrait pas être pérennisée en 2006...