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Tâche immense

La vigne - n°162 - février 2005 - page 0

Monsieur Bussereau, 19,3 millions d'euros ne suffiront pas à sortir la viticulture française de l'ornière ! Il y a trop à faire, à commencer par reconquérir les places perdues à l'exportation. Aux Etats-Unis, nous avons terriblement souffert de la position de la France durant la seconde guerre du Golfe. Maintenant que les tensions s'apaisent, il serait temps d'y organiser une retentissante tournée pour montrer la diversité et la qualité de nos vins. Même Gallo leur accorde un intérêt croissant. Les Américains consomment de plus en plus, les Britanniques aussi. Nous ne pouvons pas rester à l'écart. Il faut aider les entreprises à prendre pied ou à se consolider sur ces marchés prioritaires. Comment ? Elles le savent, il faut les écouter. En France aussi, il y a tant à faire. En acceptant d'amender la loi Evin et de créer le Conseil de la modération, le gouvernement a voulu l'apaisement du climat d'hostilité envers le vin. C'était indispensable. Les viticulteurs finissaient par étouffer de rage de se voir sans cesse attaqués. Mais il y a tous les autres chantiers : des vignobles à arracher ou à restructurer, des excédents à éliminer, une profession à réorganiser, à convaincre qu'elle doit écouter les consommateurs et abandonner toute vision passéiste de son métier. La tâche est immense. L'Etat est lourdement endetté et lié par des accords internationaux au respect des principes de l'économie libérale. Malgré cela, M. Bussereau, vous devez trouver les moyens d'aider une profession à retrouver confiance en elle-même et à renouer avec les marchés. Faute de quoi, elle s'engagera dans une guerre des prix pour se débarrasser de ses stocks. Trop d'exploitations y perdront des plumes.

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