Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 2005

Succès d'un Français gonflé

La vigne - n°163 - mars 2005 - page 0

Cette année, à l'occasion de la Saint-Valentin, la gamme de vins Fat Bastard arborait des couleurs criardes et implorait ' câline moi ' (' hug me '). Cette communication décalée lui réussit.

'Gros lard ' ou ' gros salaud ' : il est difficile de traduire Fat Bastard. Quoi qu'il en soit, le nom est provoquant. C'est celui d'une gamme de vins de pays d'Oc, du négociant Gabriel Meffre, à Gigondas, qui compte un chardonnay, une syrah, un merlot et un sauvignon blanc. Lancé en 1998, Fat Bastard est le chardonnay français le plus vendu en bouteilles de 75 cl outre-Atlantique, selon son importateur exclusif Click Wine Group, à Seattle. Le shiraz est également en tête de sa catégorie. Les ventes ont décollé très rapidement, sans aucune campagne publicitaire. Elles n'ont pas souffert, comme le reste de l'offre française, de la position prise par la France face à l'Irak.
' Le nom Fat Bastard frappe les gens ', constate Rebecca Rader, porte-parole de Click Wine Group. Elle attribue le succès de la gamme à son image drôle et irrévérencieuse et, surtout, au bouche à oreille. Selon Thierry Boudinaud, à l'origine du lancement de Fat Bastard, le succès tient également ' à un réel travail sur la qualité avec les producteurs '. L'importateur revendique 5 millions de bouteilles vendues en 2004, entre 10 et 12 $/col.
Les consommateurs ignorent le plus souvent l'origine des vins et du négociant. Mais le site internet Fatbastardwine.com est là pour les éclairer. Il distille des témoignages de passionnés et raconte l'origine de la gamme. On peut même y acheter des vêtements ou un tablier de cuisine. De quoi entretenir la ferveur !

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :