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La vigne - n°164 - avril 2005 - page 0

Aux domaines Gérard Bertrand, chaque régisseur est responsable des chantiers de traitements de son exploitation. L'entreprise propose des formations à tous ses salariés pour améliorer la qualité des opérations.

Les domaines Gérard Bertrand, dont le siège est situé à Narbonne (Aude), couvrent 254 ha, répartis sur quatre propriétés très éloignées. En tant qu'adhérents à Terra Vitis, ils doivent former leurs employés. L'année dernière, une journée de sensibilisation aux risques du travail a été organisée avec la MSA. Les risques encourus lors des traitements y ont bien évidemment été abordés par un médecin. ' Certains salariés avaient déjà conscience de ces risques. Mais cela a ouvert les yeux à d'autres qui ont pris peur et font davantage attention ', note Guy Baldo, responsable des produits phytosanitaires des domaines. De même, depuis trois ans, un travail de sensibilisation est réalisé pour expliquer aux employés comment lire les étiquettes des produits pour éviter tout incident.
Richard Planas, directeur des domaines, souhaite aller plus loin dans cette démarche : ' Mon objectif est de mettre en place un système de formation, avec un tronc commun et des options. L'un des buts est d'apprendre aux salariés comment réaliser de bons réglages sur les pulvérisateurs et vérifier l'efficacité des traitements . ' Les régisseurs participent aux groupes de travail de la viticulture raisonnée.
Hormis ces formations, l'organisation des chantiers de traitements est assez classique. ' Sur chaque exploitation, le régisseur est responsable du bon fonctionnement du matériel, du choix de la date de traitement, de l'efficacité du passage, du respect des délais de retour dans les parcelles et du port des équipements de protection par les salariés ', explique le directeur des domaines.

Gérard Fabre est le chef de culture du château L'Hospitalet, l'une des quatre propriétés. C'est lui qui vérifie en début de campagne que les réglages du pulvérisateur sont conformes. ' Tous les ans, le matériel est étalonné par la chambre d'agriculture de l'Aude . Nous sommes sûrs d'avoir un pulvérisateur au point ', indique-t-il. Le château est situé sur un sol caillouteux, empêchant de travailler face par face : ' Nous avons réalisé des essais, mais ils étaient mauvais, car la position des sorties varie sans arrêt à cause des cailloux . '

De plus, la propriété est située dans une zone venteuse. Le régisseur a donc opté pour un pulvérisateur pneumatique traîné, le Vitistar d'Idéal, qu'il passe tous les deux rangs. N'ayant qu'un seul engin pour toute l'exploitation (52 ha), il lui faut entre trois à cinq jours pour tout traiter. Il doit souvent établir un système de roulement avec les deux autres salariés, pour passer le plus vite possible : l'un traite de 20 h à 3 h du matin, le suivant prend le relais jusqu'à 10 h, et ainsi de suite.
Il décide de sa date de passage en fonction des avertissements de la chambre d'agriculture, de l'avis des distributeurs, des observations sur le domaine et de la force du vent. Une fois les traitements réalisés, il vérifie leur efficacité. Gérard Fabre n'a pas de souci pour gérer les délais de retour car, au mieux, l'exploitation est traitée en trois jours. Il y a donc toujours une parcelle où travailler.


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