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archiveXML - 2005

Touraine-Amboise s'appuie sur deux piliers

La vigne - n°165 - mai 2005 - page 0

'L'appellation bénéficie de deux noms porteurs : le château d'Amboise et l'enseigne Carrefour. ' Cette remarque du responsable de la cave de Limeray (Indre-et-Loire), pourtant non participante à l'accord commercial avec Carrefour, résume l'état d'esprit général. Dans un contexte économique délicat, l'AOC Touraine-Amboise ne souffre d'aucune mévente : les 11 000 à 12 000 hl produits partent sans difficulté. Il faut dire que l'on ne manque pas d'idées sur le terrain. En premier lieu, le syndicat a su exploiter le gisement touristique du château d'Amboise. Voici vingt ans, il a monté une SARL chargée de commercialiser les vins des producteurs. Le magasin, situé au pied du prestigieux monument, emploie trois salariés à mi-temps. La vingtaine de producteurs qui participent à ce caveau assure les permanences du week-end. ' Nous y vendons 25 000 cols par an ', constate le président Serge Bonnigal. La manne touristique est aussi bien exploitée par la coopérative de Limeray, dont le Cellier Léonard de Vinci reçoit 15 000 visiteurs chaque année.
Second pilier de l'AOC : l'accord triennal passé avec Carrefour en 1998. Les producteurs ont répondu oui à l'enseigne, qui leur a proposé de s'engager sur un volume d'achat minimal de 400 000 cols/an, à condition d'accepter un cahier des charges en production durable. Depuis, l'accord est reconduit et les exploitations participantes sont auditées chaque année. Les vins sont retirés au printemps par la Maison Chaînier, chargée de l'embouteillage. Carrefour a toujours respecté son engagement. Il a même acheté 467 000 cols du millésime 2004. Qu'ils soient dans l'accord ou non, les producteurs de l'appellation Touraine-Amboise reconnaissent cette contractualisation profitable. ' Cela nous a permis de mieux caler notre typicité, car nous avons aujourd'hui une même façon de travailler. De plus, la sécurité commerciale apportée par l'accord a permis aux vignerons d'investir ', argumente Serge Bonnigal. Enfin, l'engagement dans la viticulture durable a été un atout de poids pour obtenir un contrat local d'objectif avec la région, ce qui a permis de débloquer d'importantes subventions. Un bilan jugé très satisfaisant.

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