Après avoir enregistré des records au cours de la campagne 2001-2002, où les ventes ont frôlé les 70 000 hl (année mobile arrêtée à fin février), Sancerre affiche aujourd'hui des performances plus mesurées. L'exportation reste quand même un débouché majeur : près de la moitié des volumes produits (177 000 hl en moyenne par an, dont 80 % de blanc) continuent de franchir, chaque année, les frontières de la France.
' Depuis trois ans, nous subissons les effets de la baisse du dollar ', signale Benoît Roumet, directeur du Bureau interprofessionnel des vins du Centre (BIVC). Autre phénomène : la production a chuté de 11 % entre 2001 et 2003 en raison de deux petites récoltes. Cette situation a mécaniquement entraîné une baisse des sorties. Sur la même période, les exportations ont fléchi de 8 %. Aujourd'hui, les stocks sont au plus bas (il reste à peine huit mois de commercialisation).
' Nous avons reculé sur des débouchés historiques comme l'Allemagne, les Pays-Bas ou la Belgique, mais cela a été compensé par l'ouverture de nouveaux marchés comme la Suède, la Norvège, l'Irlande, la Suisse, le Canada ou les Etats-Unis . ' Depuis 2002, ce pays est même devenu le second marché en volume de l'appellation, à la place de la Belgique. ' Plus de 90 % des ventes sont réalisées par les producteurs et les négociants du vignoble. Cette maîtrise est une source d'implication. La preuve : les opérateurs prospectent les marchés émergents, sur place, plus de six mois par an. '
La Grande-Bretagne reste fidèle aux vins de Sancerre. Elle demeure en tête de ses débouchés. Bon an mal an, elle absorbe entre 22 500 et 22 800 hl de vins de Sancerre. ' Nos produits, issus à 100 % de sauvignon, sont bien adaptés à ce marché. Ils sont faciles d'accès, frais et fruités. De plus, ils se distinguent des autres sauvignons proposés dans le pays par leur expression de terroir marquée. Bref, nous ne vendons pas du sauvignon, mais du sancerre. ' Cela fait toute la différence.