J'ai revu mes priorités et j'ai repris confiance
Cette viticultrice veut bien témoigner, mais anonymement. Elle est propriétaire en Gironde de 23 ha. Située sur un bon terroir, son exploitation n'est pas épargnée. Son principal acheteur, un négociant avec lequel elle réalisait 40 % de son chiffre d'affaires, a déposé le bilan. Au printemps 2004, à la suite de ce revers et sous la pression de son banquier, elle se porte volontaire pour un audit de la chambre d'agriculture. Une expérience concluante. ' Sur le plan matériel, j'ai été rassurée. L'expert m'a indiqué qu'il n'y a pas d'investissement à réaliser. '
Cette conclusion a aussi tranquillisé le banquier. ' C'est important quand on a besoin d'être soutenue financièrement . ' L'auditeur a pointé la nécessité d'arracher une parcelle trop vieille et d'en complanter d'autres. Il a souligné l'importance des coûts de production, notamment la main-d'oeuvre salariale. Depuis, notre viticultrice veille aux dépenses. Elle a réduit ses achats de produits phytosanitaires. ' J'ai pris conscience du temps passé sur les salons (60 jours par an environ) et des dépenses engendrées. Aujourd'hui, je m'interroge sur l'opportunité de développer les ventes au domaine, d'utiliser des représentants ou de prendre un commercial à mi-temps... Avant de prendre une décision, je compte bien demander un second audit, commercial celui-ci. '